Dans ce contexte instable, il est parfois difficile de s’y retrouver. La pandémie qui sévit en ce moment a fortement chamboulé nos habitudes et nous sommes nombreux à nous inquiéter pour notre avenir, professionnel et personnel. Le droit du travail est lui aussi temporairement modifié. Comme tous les lundis, avec la revue de presse "Coronavirus et aides gouvernementales", on vous aide à y voir plus clair sur les dernières mesures prises par le gouvernement pour répondre à la crise. Tour d’horizon avec cette revue de presse n°6.
Depuis le début du confinement, 400 000 personnes vulnérables et 1,7 millions de personnes qui gardent leurs enfants sont en arrêt maladie. À partir du 1er mai, ces salariés passeront également sous le régime du chômage partiel pour ne pas que leurs allocations baissent après plus de 30 jours d’arrêt. Chacun touchera 90% de son salaire, indépendamment de son ancienneté (40% de la part de l’employeur, et 50% de la part de l’assurance maladie).
Il est à noter que le chômage partiel sous sa forme actuelle prendra fin au 1er juin. S’il doit se prolonger dans certains secteurs selon les besoins, les modalités pourraient être différentes. À suivre.
Pour les travailleurs qui avaient démissionné peu avant le confinement en ayant une promesse d’embauche, qui a été annulée ou reportée à cause de la crise, Muriel Pénicaud a annoncé qu’il serait désormais possible de toucher des allocations chômage pendant leur période de transition.
Le gouvernement veut encourager les français à se déplacer en vélo lors du déconfinement, mode de transport plus sécurisé face au virus que les transports en commun qui représentent un casse-tête en terme d’organisation. ll est donc possible d’obtenir une aide de 50€ pour faire réviser et réparer sa bicyclette. À terme, de nombreuses villes travaillent à mettre en place des pistes cyclables et des zones piétonnières temporaires. Pour les entreprises du privé, le gouvernement cherche également à accélérer l’implantation d’un forfait “mobilité durable” de 400€ annuel aux salariés qui se rendent au travail en vélo ou autres modes de transport partagés.
Les agriculteurs contraints à l’inactivité, soit parce qu’ils sont touchés par le virus, soit parce qu’ils gardent des enfants, peuvent bénéficier d’une nouvelle aide publique. À hauteur de 112 euros par jour, l’aide a pour but de permettre aux agriculteurs d’embaucher un ou des remplaçants afin de maintenir la continuité de leur activité malgré la situation.
Les aides aux professionnels de santé en libéral seront versées par l’Assurance Maladie début mai. Le premier versement sera un acompte dans le but d'aider les soignants à faire face à leurs charges malgré leur baisse d’activité pendant la crise.
Afin de venir en aide aux établissements de l’hôtellerie-restauration, le gouvernement a décidé la semaine dernière d’élargir le Fonds de solidarité initialement destiné aux TPE de maximum 10 salariés et 1 million de chiffres d’affaires au plus. À partir du 1er juin, les restaurants, hôtels, bars, cafés ou encore boîtes de nuit qui emploient jusqu’à 20 salariés et réalisent jusqu’à 2 millions de chiffres d’affaires pourront bénéficier du Fonds de solidarité aussi. Le montant de cette aide pourra être doublée, à hauteur de 10 000 euros maximum.
Dans les 5 départements français d’Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Mayotte, Martinique et La Réunion), l’aide à la restauration scolaire qui est habituellement versée aux écoles par la CAF sera directement versée aux familles modestes, jusqu’à la réouverture des écoles. Ce sont 35 000 foyers qui recevront un forfait journalier de 23€ pour chaque enfant scolarisé de moins de 18 ans.
Une ordonnance du gouvernement permet aux personnes qui avaient réservé des vacances dans un camping de conserver leur acompte pendant 18 mois si ces vacances ne peuvent finalement pas avoir lieu.
À ce jour, le gouvernement prolonge l’État d’urgence sanitaire jusqu’au 23 juillet au moins.
"Coronavirus et aides gouvernementales" synthèse n°6 : pointage général en date du 30 avril 2020
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