En temps de crise, tous nos référentiels sont bousculés. Ce qui nous conduit à penser différemment pour nous adapter. La pandémie et ses conséquences comme le confinement et télétravail forcé, ont permis de prendre du recul sur nos situations professionnelles. Trouver du sens, relativiser, oser, trois femmes nous racontent comment la crise les a poussées au changement, pour le meilleur.
Cécile, de la ville à la campagne
Comme beaucoup, Cécile, directrice artistique dans une agence de pub, s’est trouvée confinée en ville à Bordeaux. Dans un espace restreint, elle a d’abord dû apprivoiser ses crises d’angoisse. “Psychologiquement, rester enfermée a été très difficile. J’étais complètement inefficace en télétravail et heureusement que mes collègues étaient assez compréhensifs”. À la fin du confinement, Cécile part se réfugier au bord de l’océan pour prendre l’air et se remettre les idées en place. “Me baigner, surfer comme j’en avais l’habitude le week-end avant le confinement, ça a été une renaissance ! J’avais loué une maison dans l’arrière pays du Pays-Basque à 20min de la plage. À la fin de mon séjour, j’ai eu un déclic, une envie de changement: je voulais quitter la ville à tout prix”. Quelques semaines plus tard, Cécile a vendu son appartement pour acheter une maison en campagne, à quelques encablures de l’océan. “L’été a été fabuleux. Pour l’instant je poursuis mon travail à distance, je me laisse du temps mais à terme, j’envisage de redémarrer à zéro dans un domaine totalement différent, moins stressant”.
Margot, du chômage à l’entrepreneuriat
Suite à un plan économique dans son entreprise, Margot est licenciée en décembre 2019, juste avant la crise. “C’était la douche froide, je savais que l’entreprise était en difficulté mais je n’ai jamais pensé que je me retrouverais au chômage à peine 5 ans après avoir fait mon entrée sur le marché du travail”. Ingénieure dans l’agroalimentaire, Margot peine à retrouver un job. Puis, c’est l’heure du confinement. “Ce moment suspendu m’a permis de relativiser sur mon chômage, j’avais moins de pression, c’était presque agréable et ça m’a rendue hyper créative !” Avec son expertise et son expérience pour bagage, Margot décide de lancer sa propre boîte pour contribuer à rendre plus éthique l’industrie alimentaire. “J’ai monté des dizaines de dossier pendant le confinement, je n’en suis encore qu’aux prémisses mais j’ai déjà eu des retours positifs d’investisseurs et je viens de trouver une associée qui je pense va me donner un bon coup de boost aussi. Je suis ravie de ce changement et extrêmement motivée de faire quelque chose d’utile dans un contexte où on en a tant besoin”.
Nathalie, du succès au rêve
Nathalie était directrice générale d’une entreprise qui fonctionne très bien. Elle était à l’apogée de sa carrière après avoir gravi avec succès tous les échelons. “La crise de cette année, je l’ai vécue comme un flottement. Moi qui avais été le bon petit soldat, successful jusqu’à présent, j’appréciais ce sentiment d’école buissonnière.” Plus Nathalie prend ses distances avec ses missions pro et cultive cette envie de changement, plus elle passe de temps dans son jardin, les mains dans la terre. “Depuis que je suis enfant, j’ai un fantasme sur le métier de jardinier-paysagiste. Jusqu’à ce moment de confinement, je ne l’avais jamais envisagé comme une réalité possible.” À la rentrée, Nathalie a démissionné. Elle se donne un an pour se former. “Je n’ai jamais fait de pause dans ma carrière, alors je prends ce temps de formation comme une année sabbatique. Même si cela ne débouche pas sur un projet pro à l’arrivée, j’aurais assouvi ma passion et j’en saurais davantage pour optimiser mon propre jardin !” Malgré tout, l’objectif de Nathalie est de monter sa structure avec une petite équipe, voire même d’organiser des formations jardinage auprès des particuliers.
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Bien sûr, il serait trop facile de dire que la crise profite 5Aà tous. Néanmoins, les changements de trajectoires réussis sont des sources d’inspiration inépuisables dans un contexte où l’on a tous besoin de rêver un peu. Lorsque les carcans sautent, il faut s’adapter à de nouvelles contraintes. On prend alors conscience que d’autres horizons sont accessibles et c’est terriblement libérateur. Pour favoriser cette accessibilité et ce changement, la réalisation d'un bilan de compétences reste une étape très recommandée.
Garance&Moi - Coach Garance&Moi
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