Qui n’a jamais rêvé de ne plus prendre les transports en commun, ou d’affronter les embouteillages ? De ne plus perdre 2 ou 3h par jour pour se rendre au bureau ? De ne plus supporter les petits rituels entre collègues qui sont chronophages et cancaniers ? Quasiment tous les salariés un jour où l’autre dans leur vie professionnelle… Même si la plupart sait que ce ne sera jamais une réalité, certaines entreprises l’accordent à leurs salariés avec succès. Mais attention travailler en télétravail, coupé de son environnement professionnel habituel n’est pas fait pour tout le monde ! Il faut une sacrée dose de motivation pour ne pas procrastiner, se fixer des horaires et ne pas s’isoler.
En France, selon des estimations menées en 2016 par le Commissariat générale à l’égalité des territoires, 16,7 % des Français télétravaillent plus d’une journée par semaine. La majorité (64 %) le faisant de chez eux, et 21 % dans des bureaux mis à disposition par leur entreprise. La moyenne serait de 30% en Europe.
Pour 71 % des personnes interrogées, le télétravail est une véritable révolution. 96 % d’entre elles pensent que ce mode de travail améliore le bien-être des salariés :
La même enquête indique que le télétravail générerait :
Pourquoi ne recourt-on pas plus au télétravail quand on voit tous ces avantages, vous dites-vous ?
Tous les secteurs ne sont malheureusement pas éligibles. Grâce à l'utilisation des outils numériques, ce sont surtout ces domaines qui le plébiscitent : l'immobilier, l'informatique, les métiers du web et des télécoms, ou encore la comptabilité et la gestion. Cette organisation est ainsi inapplicable pour 60% des travailleurs français dont la présence est indispensable.
De plus, certaines entreprises sont réticentes à la mise en place du télétravail. En effet, les managers craignent des dérives du temps de travail effectif et une perte de leur rôle dans la gestion des équipes.
A l'inverse, certaines entreprises exigent plus d'effort aux salariés en télétravail… C’est d’ailleurs ce point qui est généralement critiqué par les syndicats. Pour accompagner le développement du travail à distance, ces derniers voudraient clarifier des points juridiques et ouvrir une réflexion sur des sujets comme la charge de travail, qui reste difficile à mesurer, la protection des données personnelles, la santé du télétravailleur, ou le droit à la déconnexion.
Si le recourt au télétravail a de nombreux avantages, il ne faut pas omettre le fait que le télétravailleur peut rapidement se retrouver isolé, encore plus s’il vit en dehors d’une grande ville, et s’il ne revient que rarement au bureau. C’est pourquoi de nombreuses entreprises proposent une à deux journées de télétravail seulement à leurs salariés pour ne pas rompre le lien social. Des rituels doivent vite se mettre en place, comme des briefings bi-quotidiens, un groupe de discussion Skype avec son équipe, ouvert en permanence et surtout aller en entreprise au moins une fois par semaine.
Travailler dans un tiers-lieu est aussi une bonne solution, plutôt qu’à la maison où l’isolement, la désorganisation, le grignotage et les tâches ménagères guettent le télétravailleur ! De nombreux villages en mettent en place pour leurs habitants éloignés des grandes villes, mais il existe aussi les espaces de coworking, ou café-coworking qui se sont développés à vitesse grand V ces dernières années. On peut venir y travailler ponctuellement ou régulièrement et retrouver d’autres télétravailleurs, afin de recréer une ambiance et des repères de travail.
Si vous optez pour le télétravail à la maison, vous devez mettre en place une gestion rigoureuse : avoir un espace dédié, loin des enfants, du réfrigérateur, du canapé et de la télé. Il faut aussi vous fixer des horaires, ceux que vous aviez avant au bureau par exemple. Il n'est pas question de travailler plus sous prétexte que vous économisez le temps de trajet. Vous restez un salarié avec les mêmes droits qu’avant. Ceci étant valable pour votre employeur, comme pour votre famille.