Il y a des entrepreneuses qui forcent l’admiration et Sophia Amoruso est l’une d’elles. Elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes du web aux États-Unis et même dans le monde. À la tête d’un véritable empire constitué de nombreux plateformes et projets différents, l’américaine a démarré en vendant des vêtement d’occasion sur eBay. Portrait de celle que l’on surnomme “La Cendrillon de la tech”.
Sophia est née à San Diego en 1984. Elle a des origines grecques, portugaises et italiennes. Adolescente, elle est diagnostiquée pour dépression et hyperactivité, ce qui la conduit à quitter l’école. Sur son site GirlBoss, elle raconte : “J’étais une squatteuse marginale, une étudiante nulle et une employée fainéante.” En effet, elle quitte le foyer de ses parents à 17 ans. Elle vivote de petits boulots, jusqu’à ce qu’elle se fasse prendre en train de voler dans un magasin. Alors, elle décide alors de se ranger et de suivre les règles pour la première fois. Elle obtient ainsi un poste d’hôtesse d’accueil dans une école d’art. Sans surprise, elle s’y ennuie mais tient bon. Elle décide de s’investir dans un projet en parallèle.
Débrouillarde, Sophia a un goût pour les tenues vintage. À 22 ans, en parallèle de son emploi fixe, elle lance un compte sur eBay : Nasty Gal Vintage, du nom d’un vieil album de Betty Davis. L’objectif est de vendre des vêtements de seconde main et des objets d’occasion vintage. Sophia chine, fouille, met en scène ses trouvailles, photographie et s’occupe de l’envoi des produits vendus. À titre anecdotique, elle a vendu deux vestes Chanel 1000$, achetées initialement 8$. Sophia rassemble petit à petit une communauté de fidèles et vend de plus en plus. Elle raconte : “J’ai passé des années à me salir les mains en fouillant dans des tas de fripes, à me brûler avec la vapeur du fer à repasser et extraire des poches de vieux mouchoirs.”
En 2008, Sophia Amoruso lance son propre site web du même nom et s’extrait de la plateforme eBay. Cette décision est vite récompensée, pusiqu’elle écoule l’ensemble de son stock en...une petite journée. En 2014, elle cumule 78 millions de dollars de revenus et intègre le classement Forbes des moins de 30 ans qui ont réussi. En 2015, elle ouvre également son premier magasin en propre Nasty Gal à Los Angeles, entourée des plus grandes stars d’Hollywood comme Charlize Theron ou Sean Penn.
Surfant sur son succès, Sophia Amoruso publie en 2014 GirlBoss, son autobiographie sur le thème de l’entrepreneuriat au féminin. En 2017, Netflix s’inspire même de son parcours et lance la série Girlboss. Si la série n’est pas prolongée au-delà de la première saison, c’est un beau clin d’œil pour l’américaine qui a démarré de rien.
Il y a trois ans, Nasty Gal fait faillite malgré de nombreux investissements et des recettes importantes. Sophia cède alors sa place de CEO pour donner une chance à l’entreprise de repartir sur de bonnes bases en étant rachetée par le groupe Boohoo. L’entrepreneuse choisit alors de se consacrer à la fondation GirlBoss pour encourager les femmes dans leur carrière et dans leur vie personnelle. Sur son blog, Sophia publie à ce moment-là un article intitulé “Recommencer à zéro après une faillite et un divorce”.
Aujourd’hui, la plateforme est un multimedia très populaire aux contenus inspirants et pratiques. Des ressources et des outils précieux sont mis à disposition pour encourager les jeunes femmes à se lancer dans un projet. La ligne de conduite de la communauté : “Nous sommes là pour informer, divertir et inspirer l’action à travers nos contenus et nos expériences.” Un bel exemple de ténacité !