Il n’y a pas encore si longtemps, se reconvertir dans une nouvelle voie professionnelle était le fait d’une minorité de travailleurs. Des personnes un peu originales, instables ou en rupture professionnelle. Ce n’était pas vu d’un bon œil par la société et ses proches, car atypique. Pourtant aujourd’hui, la crise est passée par là, et l’avènement du numérique aussi. Et donc de plus en plus de salariés franchissent le cap.
Jusque dans les années 2000, envisager de se reconvertir était (presque) inenvisageable. Il n’y avait pas d’offre et cela ne venait à l’idée de personne. On faisait un choix d’études et de métier à 15 ans, auquel on s’y tenait toute sa carrière, quoi qu’il arrive. On choisissait un métier pour la vie, il ne fallait donc pas se tromper. Mais c’était sans compter sur l’arrivée du numérique dans nos vies qui a révolutionné notre façon de travailler. Sans oublier la crise économique qui a, quant à elle, chamboulé tout le modèle travail de nos sociétés occidentales. Deux bouleversements fondamentaux qui ont remis en cause le système.
A 15 ans, on a une personnalité, des passions, des envies, un idée de la vie qu’on veut avoir, alors on s’engage sur des études qui y correspondent. Ou bien on suit l’avis des professeurs ou des parents. Mais voilà, est-on la même personne à 30, 40 ou 50 ans ? Forcément non. Et pourtant le modèle "un métier = une vie" a perduré des décennies entières. Faisant fi des considérations personnelles, de l’envie d’autre chose, de ses valeurs, et de la recherche de sens dans son métier. Un emploi, c’était pour avoir un salaire en fin de mois, payer ses factures, ses vacances, les études de ses enfants, et on allait enfin commencer à vivre pour soi à la retraite.
Aujourd’hui, la retraite n’est plus LA panacée pour bon nombre de salariés, pour qui elle s’éloigne et semble incertaine. Alors chacun veut vivre l’instant présent, profiter de chaque instant et être heureux au quotidien, pas seulement dans sa vie personnelle. Le travail est devenu un élément de la vie, qui n’est plus indépendant du reste. Le slogan « le travail c’est la vie » prend depuis les années 2000 toute sa dimension. La faute à l’amoindrissement des frontières vie pro/vie perso avec l’usage des smartphones qui permettent de rester connecté à son job H24 ou presque. Ou les mails et autre tchats qui maintiennent un lien avec l’entreprise sans déconnecter.
Penser à se reconvertir, après un bilan de compétences par exemple, est une sacrée prise de risque certes. Mais c’est aussi et surtout une affirmation de soi. De qui on est vraiment, un affranchissement des liens invisibles qui nous ont engagés sur la voie de notre métier actuel : pression des parents, naissance du premier enfant plus tôt que prévu, absence de chômage dans notre voie. A 20 ans, on n’a pas forcément choisi sa voie... Alors qu’à 30 ou 40 ans, on peut se permettre de le faire. Et de ne pas se justifier. Reprendre des études, tout lâcher pour aller vivre à la campagne, devenir artiste… Cette décision n’appartient qu’à nous.
Si aujourd’hui de plus en plus de gens font le grand saut de la reconversion professionnelle et si c’est plus facile qu’avant, cela reste une période compliquée. Mettre en place le projet, cheminer dans sa tête, réaménager sa vie familiale... Mais aussi perdre du pouvoir d’achat, affronter le regard - encore présent - des autres, appréhender la peur du lendemain… Sont bel et bien présents dans tout parcours de reconversion. Heureusement, vous n’êtes plus seules ! Des formations et des accompagnements sont là pour faire de ce grand chamboulement un passage apaisé et serein, pour aller vers une vie plus belle.
>>> Découvrir notre bilan de compétences en ligne