On le sait, dans le cadre du travail ou ailleurs, l'erreur est humaine ! En revanche, lorsqu’on se met dans une situation délicate, il faut ensuite être capable de faire réparation, ce qui commence bien souvent par prendre ses responsabilités et reconnaître ses torts. Pas toujours facile mais nécessaire pour repartir sur de bonnes bases sans que l’on vous en tienne rigueur par la suite. Sur le principe, cela peut paraître évident mais quelle est la meilleure façon de s’y prendre au travail ?
La valeur symbolique
Tout d’abord, il est important d’accepter son erreur, d’accepter qu’il est impossible de ne jamais se tromper. En effet, nous ne sommes pas infaillibles, alors on peut commencer par dédramatiser la situation avant de s’emballer, de paniquer ou de rougir. D’autant qu’une erreur, au contraire de la faute, ne se caractérise pas par une volonté de nuire. C’est-à-dire que très souvent, on pense bien faire et notre intention initiale n’est pas diabolique. Si vous prenez du recul, vous vous rendrez compte qu’il est très rare de véritablement commettre une faute. Nos erreurs, quelles qu'en soient les conséquences sur le moment et le sentiment cuisant de la honte, vous rendent finalement notre humanité.
Que l’on ait oublié une échéance importante, fait capoter un projet ou offenser un collègue, l’important est la façon dont on réagit face à l’inconfort de la situation. En effet, être capable de reconnaître ses torts est une qualité et on y trouve une forte valeur symbolique. Admettre que l’on a échoué ou commis une erreur, volontairement ou non, grave ou non, est une forme d’engagement auprès de l’interlocuteur. Nos paroles impliquent que nous nous appliquerons à l’avenir à ne pas reproduire la même erreur, à être plus attentif, plus diplomate ou moins individualiste par exemple. Reconnaître ses torts et présenter ses excuses conduit ensuite à tenir cet engagement.
Analyser et expliquer
Dans la plupart des situations, le plus important est d’aller au-delà des excuses. En effet, si l’on part du principe que vous n’aviez pas de mauvaise intention, vous devez expliquer ce qui s’est passé de votre point de vue. Il est important de réussir à nommer ce que vous avez vécu et ce que vous avez ressenti au moment où vous avez pris la mauvaise décision. Reconnaître ses torts est une chose, les expliquer en toute honnêteté est encore plus profitable. Attention, sans chercher à se justifier à tout prix néanmoins.
Solliciter la ou les personnes que vous auriez pu blesser ou décevoir, demandez à les rencontrer et prenez le temps de mettre les choses à plat. Vous pouvez bien évidemment commencer par de véritables excuses du type “Je m’excuse pour ce qu’il s’est passé, ce n’était pas mon intention”, avant de donner votre version des faits.
Être constructif
Une fois les émotions fortes passées, comme la honte ou l’embarras, il est bon de se servir de la situation pour rebondir, tirer une leçon et donc adopter une posture constructive. Que ce soit votre supérieur, votre chef d’équipe, un collègue ou un client, ils apprécieront que vous fassiez preuve de recul pour tirer partie de l’incident. Une fois suffit pour reconnaître ses torts et s’excuser. Ne donnez pas le sentiment de vous apitoyer car les autres seront peu réceptifs face à une attitude larmoyante. Le mieux est de trouver un équilibre entre l’humilité et malgré tout une forme de confiance en soi. Vous avez fait une erreur, vous vous êtes expliqué et ensuite, vous montrez que vous passez à autre chose pour pousser les autres à faire de même.
En effet, il est indispensable d’aller de l’avant, rien ne sert de s’auto-flageller pendant trop longtemps. Car si pour vous, la culpabilité est longue à se dissiper, les autres en auront certainement assez de vous voir revenir sur le sujet. Essayez de retrouver un semblant de naturel pour éviter que votre gêne ne devienne contagieuse. Si au contraire, la rancœur de vos collaborateurs est tenace, n’insistez pas outre-mesure et laissez leur le temps nécessaire après vos explications pour qu’ils digèrent l’événement.
Commettre une erreur plus ou moins grave au travail n’est jamais un bon moment à passer. Dans le feu de l’action, nos réactions ne sont pas toujours mesurées et on prend parfois le risque d’aggraver la situation. Pourtant, l’erreur en soi n’est souvent pas si grave et c’est notre manière de la gérer qui importe. Reconnaître son erreur, expliquer, jouer la carte de la transparence et de la diplomatie pour pouvoir relativiser et rebondir positivement est le meilleur cheminement à adopter pour s’en sortir.