Après 16 ans de salariat dans la communication et le journalisme, deux enfants devenus grands, Julie a fait le choix de se reconvertir dans un domaine qui la passionne, la pâtisserie. Elle a pris la décision de changer après un bilan de compétences et elle va suivre une formation . Une nouvelle vie qu’elle nous raconte avec passion et détermination :
J’ai fait une école de commerce, puis 8 ans dans le marketing et 8 années dans le journalisme et la communication. Je suis actuellement toujours journaliste mais cette activité va progressivement laisser place à un projet de reconversion.
Une prise de conscience que je ne faisais pas ce qui me correspondait. Que j'avais peut-être, depuis le début, choisi des objectifs de carrière plus "politiquement corrects" que personnels.
Une confirmation et une cristallisation de ce qui était en train de germer en moi. De la déculpabilisation aussi, le fait d'en parler avec quelqu'un m'a permis d'assumer ces envies, ces choix, ces changements.
J'ai un projet de création d'entreprise dans un secteur qui m'avait toujours attiré, avec une dimension beaucoup plus manuelle/créative. Je vais me servir des compétences acquises ces 16 dernières années mais surtout, donner du sens à mes actions. Ce projet passe par une formation professionnelle en pâtisserie (6 mois) dans le cadre d'un CIF.
Oui, ma vie personnelle en bénéficie aussi, clairement. Pour le moment, ce n'est qu'un projet, mais je suis totalement soutenue par mon mari et reçois déjà les encouragements de mes enfants, c'est génial. Je pense que je me sens beaucoup mieux dans ma peau et dans ma vie depuis que j'ai pris cette décision de changer, je me lève avec l'envie d'entreprendre chaque matin, et logiquement, je suis plus agréable à vivre :-)
Depuis le bilan, je me sens à l'aise pour parler de cette reconversion autour de moi, à mes amis, ma famille. Je ne suis plus inquiète de la manière dont les gens vont réagir puisqu'au final, ça ne change rien, c'est quelque chose que je fais pour moi et c'est surtout quelque chose qui me ressemble.
Non, je crois que le plus dur c'est d'ouvrir la première porte, de prendre la décision de changer. Une fois que cela est fait, je n'ai jamais songé à revenir en arrière. Il va y avoir des galères, des moments difficiles, c'est sûr et c'est normal. Mais en étant bien dans ma tête, je me sens beaucoup plus armée pour les affronter et avancer.
Je me sens libre, légère et heureuse. Un peu comme si j'avais hiberné pendant plusieurs années et que je me réveillais avec une formidable envie d'entreprendre. J'ai 38 ans et me sens plus jeune qu'à 30 ans, c'est drôle.
Je ne sais pas si c'est plus facile aujourd'hui qu'il y a 10 ou 20 ans. J'ai grandi dans une génération où il était déjà admis de changer de poste, voire de métier. Je pense que c'est plus un cheminement intérieur, personnel. À un moment, on est prêt. Le timing dépend de pas mal de choses. En ce qui me concerne, j'ai eu deux enfants entre 29 et 32 ans, le 2e a mis 4 ans avant de dormir la nuit... pendant ces années, je ne songeais pas un instant à mes objectifs professionnels ou même tout simplement à moi.
De se poser les bonnes questions au départ ; ne pas partir de ce qui ne va pas, mais plutôt de ce qui nous fait vibrer, de ce que l'on fait avec aisance et plaisir. De sortir des cadres dans lesquels on peut s'être enfermé (ex : un enfant doué à l'école qui se doit de faire des études supérieures, un diplômé d'école de commerce doit viser un poste à responsabilité, etc.).
En fait, il s'agit de mieux se connaître pour mieux choisir le parcours futur (car je pense qu'il s'agit bien de parcours, et non de poste X dans une entreprise Y).
Totalement. Il faut savoir prendre la décision de changer!