Personne ne peut plus le nier aujourd'hui, la planète a besoin que l'on prenne soin d'elle et de tous ses habitants. Les écosystèmes ont tendance à faiblir voire à se détruire totalement, les dérèglements climatiques sont devenus monnaie courante et la gestion des déchets en plastique devient très problématique. À la maison, tout le monde essaye de faire des efforts pour adopter des habitudes écologiques, mais le faisons-nous également dans notre cadre professionnelle ?
Il est vrai que l'on a tendance à oublier toutes nos bonnes résolutions lorsque l'on se rend au travail, que l'on soit salarié ou indépendant. Il faut savoir que chaque salarié produit environ 130 kilos de déchets par an dans le secteur tertiaire ! Pourtant, être plus vert au quotidien sur son lieu de travail pourrait faire une grosse différence. Voyons quels types de pollution nous provoquons en travaillant et quelles habitudes prendre pour les réduire au maximum.
Malgré les problèmes évident de réchauffement climatique et de dépense énergétique supérieure à ce que la Terre peut produire, encore beaucoup d'entreprises laissent les lumières et le matériel électrique allumés toute la nuit… Il n'y a certainement aucun conseil à donner à ce niveau-là, car tout le monde sait ce qu'il faut faire.
Il est important de sensibiliser tous les membres d'une entreprise aux économies d'énergie. Pendant la journée, éteindre la lumière de la salle de pause quand personne n'y est peut être rappelé régulièrement lors des réunions ou grâce à une note sur la porte d'entrée. L'installation d'une minuterie peut aussi être une solution notamment dans les lieux de passage.
Si l'on nous a beaucoup rabâché qu'il fallait faire des économies de papier et donc éviter d'imprimer au maximum, il faut cependant prendre d'autres paramètres en compte. Les données informatiques stockées, que ce soit dans les disques durs de l'entreprise ou dans les data centers, sont coûteuses en énergie et en matières premières polluantes.
Pour diminuer son impact environnemental, il faut donc penser à faire le tri régulièrement dans ses mails et ses documents sauvegardés dans le cloud. Les documents de référence, amenés à être utilisés pendant des années sans mise à jour, peuvent être imprimés sur du papier recyclé sans que cela pose vraiment problème. En choisissant un papier labellisé PEFC, vous participez à sauvegarder les forêts gérées de manière responsable.
La gestion des déchets est devenue un véritable problème planétaire. Ils envahissent les terres comme les océans sans que nous nous en rendions vraiment compte. Comme ils ne sont pas sous nos yeux, nous avons l'impression qu'ils n'existent pas. Pourtant ils sont bien là. Les déchets plastiques menacent les écosystèmes. Soit en tuant certains animaux qui les avalent, soit en s'insinuant partout une fois désagrégés.
Il est donc essentiel d'éviter de consommer certains produits. Les pailles et les gobelets en plastique sont facilement remplaçables. Une des habitudes à prendre est d'utiliser une tasse tout simplement. Si la machine à café ne propose pas l'option « sans gobelet », demandez à la direction s'il n'est pas possible d'installer un coin cafetière où tout le monde pourrait se préparer une boisson chaude. Proposez d'investir dans une cafetière à piston. Elle est utilisée par les grands amateurs de café. D'ailleurs, elle est beaucoup plus écolo que les capsules…
Si ce n'est pas possible, peut-être qu'une simple bouilloire installée à côté de votre bureau peut faire l'affaire. Dernière alternative : se préparer un thermos de votre boisson chaude préférée. Vous pourrez la consommer tout au long de la journée. Certains ont des bouchons spéciaux permettant de boire directement comme dans une tasse.
En ce qui concerne les fournitures de bureau, réfléchissez à l'utilisation que vous en avez au quotidien. Est-ce qu'il y a des consommables particulièrement polluants qui pourraient être remplacés voire supprimés ? Le ruban adhésif classique en plastique peut être remplacé par des bandes de papier collant de type masking tape par exemple. Également, on peut se poser la question de l'utilité de plastifier certains documents.
Si cela n'est pas encore mis en place dans vos locaux professionnels, militez pour la mise en place de poubelles permettant le tri sélectif. Réclamez également des bacs pour tous les produits nécessitant un recyclage particulier : piles, cartouches d'encre, ampoules led, etc.
Lorsque l'on travaille à l'extérieur de chez soi, on a tendance à manger des produits de mauvaise qualité. Ils sont souvent achetés rapidement au fast-food du coin ou au supermarché. Cette pratique produit tous les jours beaucoup de déchets. Elle participe à la pérennité de l'agriculture intensive et de l'industrie agro-alimentaire peu respectueuses de l'environnement.
Si l'on a le temps de prendre une longue pause, il est préférable de s'orienter vers des établissements plus « slow ». Ceux-ci proposent des plats maison à base de produits bio et/ou locaux. Si l'on doit manger rapidement sur un coin de table en continuant de travailler, l'idéal est de prendre de nouvelles habitudes et d'amener son propre repas sur son lieu de travail. Gamelle, tupperware, bento… Appelez cela comme vous voulez !
L'idée est d'utiliser un récipient lavable, qui ne créera aucun déchet. Celui-ci pourra contenir vos restes de la veille. Lorsque vous cuisinez le soir, pensez à toujours préparer une portion supplémentaire pour votre repas du lendemain. Cela vous permettra également de faire des économies et de ne pas prendre votre voiture pour aller au resto à l'autre bout de la ville.
Ces nouvelles habitudes, qui peuvent paraître contraignants de prime abord, sont juste à prendre. Cela demande un certain effort au début. Mais rapidement, on oublie que l'on avait fait autrement un jour. Étant donné les enjeux, le jeu en vaut la chandelle !