Avis à celles qui se disent perfectionniste ! Parlez-vous en comme d’un défaut ou d’une qualité ? Même si le souci du détail et la rigueur sont des qualités très valorisées dans le monde du travail, le perfectionnisme peut vite devenir un frein à l’action, l’efficacité et la concrétisation d’un projet. Procrastination, manque de confiance en soi et relations aux autres parfois compliquées… Tour d’horizon de ce trait de caractère et comment le dépasser pour avancer.
« Ce sera parfait ou ça ne sera rien ! ». Si l’on peut saluer le professionnalisme, la rigueur et la persévérance d’une perfectionniste, cette dernière peut aussi être perçue comme compliquée à gérer au quotidien. Sens du détail disproportionné, maniaque du contrôle et bourreau de travail deviennent ses principaux travers. Il existe aujourd’hui trois dimensions de perfectionnisme définies :
Quel que soit votre profil, bien souvent, le perfectionnisme puise sa source dans une enfance où la personne n’a pas toujours été très gratifiée, valorisée et soutenue dans ses actes. Ou du moins, où le niveau d’exigence et de critique était très haut. Résultat : la personne développe un très fort niveau de rigueur et d’attente envers elle-même, pour éviter les critiques ou les moqueries et « mériter » l’amour et l’approbation de ses proches. L’erreur est perçue comme une faiblesse et la perfection, comme la norme. Cela vous parle ?
Voici 10 situations typiques rencontrées par les perfectionnistes :
C’est l’heure du résultat. Si vous avez répondu OUI à plus de 5 questions, il est grand temps de secouer la perfectionniste qui est en vous…
Bien évidemment, il y a de nombreux avantages à être un peu rigoureuse, à commencer par le fait d’être persévérante dans son travail, très organisée et de tirer les autres vers le haut en augmentant le niveau d’exigence, ce qui peut aboutir à de magnifiques succès.
Toutefois, une trop grande dose de perfectionnisme peut aussi avoir de réelles conséquences négatives, dont il vaut mieux tenir compte pour travailler dessus :
La procrastination est la première conséquence chez les perfectionnistes. Difficile de rendre un dossier ou de lancer un projet si ce n’est pas parfait, alors on repousse. Ce qui peut être problématique en entreprise, où la notion de délai est souvent clé.
On préfère faire soi-même, ou refaire derrière les autres pour être sûre que c’est au niveau. Fondé ou pas, le fait de se surcharger peut aboutir à un grand niveau de stress, de fatigue, conduisant certaines au burn-out ou à la dépression.
Que ce soit entre collègues, entre amis, en famille, ou dans son couple, il n’est pas toujours aisé de composer avec une perfectionniste. Cette dernière attend beaucoup des autres ou fixe la barre trop haut, mettant inconsciemment la pression sur son entourage.
Et c’est le plus épuisant. La perfectionniste ne se sent jamais en confiance par rapport à ce qu’elle fournit. Tout doit être forcément challengé, revu à la hausse, poussé plus loin. C’est salvateur à petite dose pour se dépasser, mais épuisant à long terme.
Maintenant que vous avez pris conscience des inconvénients du perfectionnisme, il est temps d’apprendre à en faire votre allié pour avancer.
Identifiez les motivations derrière l’envie d’être parfaite. Est-ce une motivation positive ou une pression supplémentaire inutile ? Retournez le problème et demandez-vous si vous aimez moins vos proches ou appréciez moins certains de vos collègues, parce qu’ils ne sont pas parfaits ? Acceptez le fait d’être humaine, et que faire de votre mieux sera souvent tout aussi valorisé, voire plus, que de vouloir être parfaite (petit rappel : la perfection n’existe pas).
Bien évidemment, il est louable d’être perfectionniste et de tirer vers le haut son entourage. Mais ne prenez pas la responsabilité de ce que vous ne contrôlez pas. Un collègue en retard dans votre équipe, un changement de dernière minute dans le programme qui fait que ce sera un peu moins bien… Tout le monde sera impacté autant que vous et cela ne remet pas en cause votre intégrité, tout va bien.
La loi de pareto consiste à se concentrer sur les 20 % d’actions vraiment impactantes et de laisser de côté les 80 % d’actions qui prennent beaucoup de temps, sans grande valeur ajoutée. Dans votre prochain projet, apprenez à vous contenter de plus en plus des 20 % qui comptent, et à ne faire que ça.
Fait, mieux que parfait ! Voilà votre nouveau slogan de perfectionniste en rémission. Familiarisez-vous progressivement avec le fait de lancer un projet, même si tout n’est pas terminé, parfait, planifié, contrôlé. Apprenez à gérer avec le flow, à vous laisser guider par un peu plus de spontanéité. À petite dose, cela peut aussi être un très bon moyen de booster votre créativité et d’être efficace, d’une autre manière.
Un bon moyen de dépasser votre perfectionnisme, d’arrêter de procrastiner et de prendre confiance en votre projet est de vous faire accompagner lors d’un bilan de compétences. Aux côtés d’une coache certifiée Garance & Moi, vous pourrez discuter de votre vision et de vos idées, mais aussi avancer efficacement vers la réalisation de votre reconversion professionnelle. Et faire vivre une envie qui, à défaut d’être parfaite, voit le jour.