A coté des compétences techniques, les hard skills, il existe un autre type de compétences de plus en plus valorisées lors de processus de recrutement. On les appelle les soft skills. Quelles sont-elles ? Pourquoi sont-elles importantes et comment les développer ?
Elles correspondent à ce que l’on nomme également le savoir-être, c’est-à-dire tous les traits de caractère et de personnalité, les compétences sociales et la manière dont on interagit avec autrui, notamment dans un contexte professionnel. Elles relèvent de l’intelligence émotionnelle et sont essentielles pour s’intégrer dans une entreprise. Ces compétences ne s’acquièrent généralement pas lors du cursus de formation mais tout au long de la vie. Si certains sont innées, rien n’empêche d’en développer d’autres.
Quelques exemples de soft skills :
Lors du processus de recrutement, un recruteur va s’attarder su vos compétences techniques et votre capacité à remplir la mission pour laquelle il cherche un nouveau collaborateur, mais il va aussi s’interroger sur votre capacité à vous intégrer dans l’équipe existante. Selon la culture d’entreprise, les soft skills valorisés ne seront pas du tout les mêmes.
Dans certains cas, la capacité à travailler en équipe et à prendre en compte les idées d’autrui sera particulièrement important. Dans d’autres, au contraire, on vous demandera d’être autonome et très organisé.
A vous de vous faire une idée des valeurs de l’entreprise en lisant la fiche de poste et en vous renseignant sur le site de l’entreprise et ses réseaux sociaux.
Il ne s’agit pas seulement de convaincre votre recruteur lors d’un entretien, les soft skills s’utilisent au quotidien dans votre travail. C’est elle qui vous permettront de vous intégrer dans l’équipe que vous rejoignez et ainsi d’être efficace à votre nouveau poste.
Selon une étude menée par le cabinet Robert Half, les mauvais recrutements sont principalement dûs à une mauvaise identification des soft skills du candidat. Les dirigeants ne sont que 15% à identifier les compétences techniques ou l’attitude du reste de l’entreprise dans l’échec du recrutement.
Les 5 principales raisons évoquées par les dirigeants en cas de problème sont :
Avant de développer des soft skills, il convient tout d’abord d’identifier les vôtres. Pour cela, vous pouvez bien sûr vous fier à vous-mêmes, vous êtes probablement capables d’identifier vos traits de caractères principaux mais n’hésitez pas à demander à vos proches les traits de caractère qui vous définissent tout particulièrement selon eux. Demandez-leur et demandez-vous également quelles soft skills vous font cruellement défaut afin de travailler dessus. Vous pouvez également réaliser un bilan de compétences qui vous permettra probablement d’en découvrir de nouvelles que vous ne soupçonniez pas !
Vous pouvez également identifier celles qui vous font défaut afin de travailler dessus, tout en gardant à l’esprit que parfois, un même trait de caractère peut être à la fois un atout ou un défaut selon le contexte.
Une fois vos soft skills idendifiées, vous pourrez plus facilement les développer. Par exemple, si vous êtes particulièrement diplomate, mettez cette qualité en avant et faites-en sorte de choisir un poste ou une entreprise dans laquelle ce sera particulièrement valorisé. Si vous êtes très autonomes, identifiez les postes pour lesquels cette compétence sera utile.
En revanche, il y a une grande différence entre développer des soft skills et changer de personnalité ! Ainsi, il n’est pas forcément utile d’essayer de développer des soft skills qui ne vous sont pas du tout naturels. Par exemple, si vous détestez travailler en équipe, il vaut peut-être mieux choisir un métier ou un poste auquel vous travaillerez seul.
En effet, si vous réussissez à convaincre un recruteur que vous adorez travailler en équipe alors que ce n’est pas du tout le cas, vous parviendrez certes à vous faire embaucher, mais par la suite vous ne serez pas épanoui à votre poste et vous risquez de déséquilibrer votre nouvelle équipe de travail. Il vaut donc mieux postuler dans une entreprise où vos traits de caractère seront un atout plutôt qu’un problème.
Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas chercher à évoluer et à s’améliorer ! Dans certains cas, il conviendra de travailler sur certains traits de personnalité qui vous portent préjudice.
Par exemple, si vous êtes extrêmement timide et que vous avez des difficultés à communiquer, vous pouvez participez à des évènements de networking, d’abord en étant accompagné puis seul. Si vous avez du mal à écouter l’avis des autres, vous pouvez y remédier en prenant l’habitude de débattre avec votre entourage en vous forçant à écouter l’autre sans lui couper la parole et sans dénigrer son avis à tout prix.
Faites la différence entre les traits de personnalité qui vous définissent et que vous ne pourrez pas modifier et ceux sur lesquels il est possible et utile de travailler.
En somme, développer vos soft skills sera un atout professionnel mais aussi un atout dans votre vie de tous les jours car en effet, apprendre à se connaître, mettre en exergue ses qualités et travailler à gommer ses défauts ne peut qu’avoir un impact positif !