Le monde de l’entreprise est un monde à part. On y entre pour réaliser les missions associées à son poste. On y rencontre des collègues, pour qui on a parfois de l’animosité ou de l’amitié. Les ambitions y sont tues ou au contraire exacerbées selon les personnalités. Que l’on aime sa boîte ou qu’on la haïsse, nous avons tous des anecdotes plus ou moins croustillantes sur la vie de bureau. Et l’entreprise a inspiré à plusieurs reprises les scénaristes de séries. À l’approche de l’hiver, on fait le point sur les meilleures séries qui ont brillamment mis en scène le monde du travail.
La cultissime dont on ne se lasse pas. The Office est une série télévisée qui a été créée par le génie britannique Ricky Gervais. Diffusée sur les écrans à partir de 2001, la série rencontre un franc succès. Il met en scène une entreprise de papier dans la banlieue de Londres. Elle prend la forme d’un faux documentaire, dans lequel le manager de la boîte en question est un loser qui nous embarrasse autant qu’il nous fait rire. En quête de reconnaissance, tout est bon pour attirer l’attention. Surtout en dépassant chaque fois les limites du racisme, du sexisme et du pathétique. La série est découpée en deux saisons de six épisodes chacune, presque trop peu !
Adaptée dans de nombreux pays, c’est aux États-Unis que la série de Ricky Gervais a aussi fait un énorme carton. Steve Carell incarne à la perfection Michael Scott, et on s’attache aussi bien à tous les autres personnages qui partagent l’open space. On retrouve la bien connue salle de conférence dans laquelle se déroule les réunions d’équipe, on voit chacun gravir les échelons et jouer des coudes et nombre des situations exposées de façon satirique vous rappelleront à coup sûr des scènes déjà vécues.
Mad Men est une série américaine qui été diffusée entre 2007 et 2015. C’est probablement la série la plus chic et glamour sur le monde du travail. New York dans les années 60, nous sommes plongés au coeur d’une agence de publicité fictive, dirigée par Don Draper que l’on suit dans sa carrière comme dans sa vie personnelle. Grâce à l’authenticité historique de la série, on suit les évolutions sociales des États-Unis au cours des épisodes et des saisons. On y retrouve les thèmes du tabagisme, de l’alcoolisme, la question de l’identité, du sexisme ou encore du racisme dans un cadre aux visuels très travaillés.
Caméra Café est la série old school par excellence. 570 épisodes de 3 minutes ont été diffusés sur M6 à partir de 2001. Créée par Yvan Le Bolloc’h, Bruno Solo et Alain Kappauf, la série met ingénieusement en scène la vie d’une entreprise par le prisme de la machine à café. Chaque employé est plus caricatural que l’autre et défile irrémédiablement devant la machine au moment de la pause. L’humour est grotesque, cynique et n’a presque pas pris une ride. On s’en régale toujours autant !
Dans cette série française, on suit le quotidien de femmes complètement déjantées. On retrouve un cadre d’entreprise tout ce qu’il y a de plus banal. Il est pimenté par l’employée hystérique, la boss tyrannique, la dépressive, la nymphomane ou encore la psychorigide. Pour cette fiction un poil trash, on apprécie d’avoir un point de vue exclusivement féminin et drôle. Le plus : les épisodes sont très courts, 13 min, et sont répartis sur 4 saisons.
Cette série américaine délivre une vision assez noire du monde de l’entreprise. En effet, le personnage principal Jim Profit use de tous les moyens pour arriver à ses fins dans la multinationale pour laquelle il travaille. Corruption, chantage, malversations, rien ne l’arrête. Le spectateur comme les employés de la boîte sont confrontés à l’éternelle problématique de l’éthique collective face aux intérêts et ambitions individuels. La série a été diffusée à la fin des années 1990 mais reste toujours d’actualité.
Quoi de mieux pour prendre du recul sur son propre quotidien que de se plonger dans la vie d’entreprises fictives à travers des séries ? Ces séries vous réconforteront certainement. Surtout si vous pensiez avoir le pire boss au monde ou les collègues les plus gênants. Il est aussi intéressant de voir que certaines problématiques de bureau sont finalement universelles et persistent dans le temps. C’est sans doute pour cela que la thématique a inspiré et continue d’inspirer tant de scénaristes.