On dit que l’enfant puis l’adulte s’affirment par leur capacité à dire non. À l’autre extrême du spectre linguistique, on trouve un mot tout aussi court, le oui, qui à l’inverse ouvre le champ des possibles. On a parfois tendance à l’oublier, mais dire oui davantage peut s’avérer extrêmement bénéfique à bien des égards, pour ouvrir les horizons, sortir de sa zone de confort, embrasser ses peurs, ses inquiétudes et ses doutes, pour se réinventer. Alors redécouvrons le pouvoir du oui pour soi et pour les autres !
La tyrannie du non
L’être humain a tendance à brandir le “non” comme étendard pour affirmer sa personnalité, obtenir le respect des autres et imposer ses limites. Dès le plus jeune âge, généralement entre 18 mois et 3 ans, l’enfant passe par une période qui est l’étape du non. Il répond par la négative à tout. À l’âge adulte, on retrouve un discours dont la tournure est très souvent négative. Les contenus pour nous apprendre à dire non ne manquent pas ! En effet, depuis quelques années, on nous rebat les oreilles avec des sujets psycho de type “savoir dire non”, “oser s’affirmer”, “imposer ses limites”...À l’opposé, dire oui à tout va est parfois perçu comme une marque de faiblesse…On parle de béni-oui-oui à propos de ceux qui approuvent toujours sans rien remettre en question. Aurait-on oublié comment dire oui par peur de se faire marcher sur les pieds ? Donne t-on uniquement la priorité à la négation par réflexe défensif ? Ce serait là la seule façon de ne pas se laisser faire, de ne pas être soumis aux sollicitations et désirs des autres, de garder le contrôle.
Neurosciences : le cerveau face à la négation
Seulement, malgré cette tyrannie apparente du non, il semblerait que le cerveau humain ne comprenne pas la négation, et ne sache pas la gérer.Roland Jouvent est directeur de recherche au CNRS et il a fondé le Centre Émotions de l’hôpital Salpêtrière. Au travers de ses recherches, il a établi que le cerveau appréhendait mal la négation. Par exemple, si l’on vous dit de ne pas penser à une baleine rose à pois blanc…Il y a de grandes chances que votre esprit essaye précisément de visualiser l’animal ! Avant de comprendre qu’on lui demande l’inverse.
Au-delà du seul mot “oui”, c’est donc l’ensemble des acceptions positives que l’on doit davantage utiliser si l’on souhaite encourager l’action. Que l’on soit face à un enfant, un ami ou une équipe que l’on manage, il vaut mieux préférer les formules positives. Dire “Éloigne-toi de la prise électrique” plutôt que “Ne mets pas tes doigts dans la prise”. Dire “C’est important que l’on rende le projet dans les temps” plutôt que “Ne soyons pas en retard”.
Le champs des possibles par le oui
Répondre “non” ou utiliser des formules négatives est une manière de couper court à la discussion. De fermer le dialogue, et de décourager l’action. En revanche, le oui est une porte ouverte à des opportunités, des discussions, des expériences, des rencontres. Le oui est plus agréable à recevoir qu’un non ; psychologiquement, il déclenche quelque chose de plus constructif. Il vaut mieux répondre “oui mais” pour expliquer votre réserve, que répondre par un “non” cinglant. Le pasteur américain Norman Vincent Peale a conceptualisé le principe de pensée positive en 1952. Il a notamment publié le désormais best-seller Le pouvoir de la pensée positive, dans lequel il explique la performativité d’un discours positif. Par exemple, si plutôt que de dire “non, je ne me sens pas capable de m’occuper de ce projet”, vous dites “oui, je veux bien essayer”, vous augmentez vos chances de réussite. En effet, vous augmentez votre confiance en vous, ce qui conduit à un cercle vertueux de pensées positives et d’actions efficaces, c'est le pouvoir du oui.
Répondre par l’affirmative à une sollicitation ou une opportunité, c’est laisser de la place à l’inattendu, à l’imprévu. C’est accepter de lâcher prise et mettre à mal ses préjugés. Shonda Rhimes est la créatrice de plusieurs séries à succès aux États-Unis, notamment Grey’s Anatomy. Introvertie, elle a tendance à refuser les sollicitations, jusqu’à ce qu’un jour elle décide de se bousculer et de répondre “oui” à tout pendant un an. En 2018, elle rassemble dans un livre ce qu’elle a appris au cours de cette année. Elle explique s’être découverte, avoir appris à prendre la parole en public, à dépasser ses peurs et à se reconnecter avec des facettes oubliées de sa personnalité, c'est aussi l'autre pouvoir du oui
**
Évidemment, il ne s’agit pas de soudainement dire oui à tout, mais de se dire “pourquoi pas”, plutôt que “non”. Il s’agit de considérer le oui comme une option, accepter ce qui en découle et il s’agit d’adoucir les formules négatives pour les rendre plus effectives. Finalement s’ouvrir au oui, c’est s’habituer à la pensée positive et se mettre en condition pour accueillir le succès !
Garance&Moi - Coach Garance&Moi
L'équipe Garance&Moi existe depuis 2011 et elle vous accompagne vers votre épanouissement professionnel. Plus de 14 000 femmes accompagnées, ont pu faire un pas vers leur nouvelle vie.