Patricia vient de terminer son bilan de compétences et a commencé sa nouvelle vie, tout en gardant son job, pour le côté financier, même si celui-ci ne l’intéresse plus du tout. Un choix qu’elle n’a pas hésité à faire sachant que le meilleur l’attend au bout du chemin ! Patricia nous en dit plus sur son parcours, son cheminement et ses attentes suite à cette reconversion :
Je n’étais pas du tout partie à la base pour un bilan de compétences mais à la réflexion parfaitement juste « en fait vous voulez quitter votre job mais vous n’avez pas de projet…. ». Il a bien fallu reconnaitre la situation parfaitement résumée. Voilà plus de 15 ans que je suis dans ma société avec quelques variantes dans mon poste mais surtout sans aucune perspective d’évolution de statut mais également financière. Le tout allié à un temps de transport quotidien devenu difficilement tolérable et une mission professionnelle dont j’ai largement fait le tour. Senior, c’est maintenant qu’il faut se faut se donner les moyens de bouger. Le bilan de compétences en est un.
Il m’a permis d’avancer très rapidement vers de nouvelles pistes et d’en faire le tri. Epaulée par mon consultant qui a pu aussi me donner un avis objectif, j’ai fait les recherches nécessaires et la part des choses efficacement quant au réalisable et à l’irréalisable.
Mon orientation de reconversion va demander beaucoup de temps pour acquérir l’expérience nécessaire et être opérationnelle. J’ai d’ores et déjà effectué une formation et suis inscrite à plusieurs autres. Je ne peux pas me permettre de quitter mon job (ne serait-ce que pour le financement de mes formations) aussi actuellement cette reconversion fait office de nouvelle passion ce qui me permet de patienter dans l’attente d’un réel changement professionnel.
Il faut se remettre dans les livres, repasser des diplômes, revivre le stress lié à tout ça en gérant les impératifs économiques, personnels et la vie professionnelle. Il faut inclure dans le planning études et révisions, y consacrer le temps nécessaire. Les priorités changent et du coup les activités aussi.
Aucun frein, au contraire. Conscient que l’on n’a rien sans rien et que j’ai la tête sur les épaules, aucune inquiétude sur un éventuel coup de tête et plein d’encouragements à mon égard.
J’ai lâché certaines pistes en raison de l’importance des démarches à effectuer ou du nombre d’années d’études nécessaires avant une installation professionnelle. Mon entrée dans ce nouveau domaine professionnel se fait en douceur et prendra le temps nécessaire pour aboutir. Je n’en suis qu’au début et je « m’éclate » totalement. Il n’y a pas de raison pour que ça change.
Sans perdre de temps je ne veux pas non plus précipiter les choses. Actuellement je ne peux faire mes formations que durant mes congés. Je suis également tenue par le côté financier de celles-ci. Tout est lié mais ce n’est pas grave dans la mesure où j’ai trouvé ma voie.
Je pense que c’est possible dès l’instant où on l’a décidé mais on ne peut pas ignorer les impératifs économiques et de temps. Reprendre des études en ayant à gérer et financer un foyer n’est pas évident. Il faut vraiment être décidé et faire preuve de fermeté pour arriver au but.
Il faut avoir conscience des changements que cela va induire : planning bouleversé, nouvelles dépenses, moins de disponibilité…
Ne surtout pas se censurer durant le bilan de compétences : toutes les pistes sont à étudier, il ne faut pas passer à côté de la bonne même si à la base elle parait compliquée.
Ne pas hésiter à faire part de ses projets le moment venu : j’ai effectué mon bilan sans en faire état. Aujourd’hui j’ai informé mon entourage du résultat qui en retour m’a précisé pouvoir m’aider à différents niveaux pour sa mise en place. Ainsi j’ai donc évité les éventuelles critiques et autres découragements pendant le bilan et obtenu du soutien au bon moment.
Il n’est jamais trop tard pour se reconvertir mais le plus tôt est le mieux bien sûr.
Si on est décidé à accéder à une nouvelle activité, tout sera possible et les sacrifices – notamment financiers – n’en seront plus.
Ne pas hésiter à (re)faire un bilan de compétences : on entre dans le vif du sujet, plus de tergiversation possible. Ce bilan m’a fait gagner un temps énorme.
Evidemment vu que ce n’est que du positif ! Mais bien qu’il se dise que l’on a trois vies professionnelles durant son parcours, je préférerai m’arrêter là !