On parle parfois d’un “plafond de verre”. Il empêcherait les femmes de se hisser en haut de la hiérarchie des organisations, et notamment à la tête des plus grandes entreprises françaises ou mondiales. Si elles sont nombreuses à s’y être cognées la tête, il existe aussi des cas particuliers inspirants de femmes qui sont parvenues à gravir les échelons. Elles s’imposent comme leaders dans les grandes entreprises. En 2024, où en est-on ?
Il y a quelques années, un triste constat est fait. Il n’existe que très peu de femmes à la tête des plus grandes entreprises en France. À l’heure où l’on parle d’égalité des chances ou encore d’égalité salariale, il était tant d’essayer d’y remédier. En 2011, la loi Copé-Zimmermann impose donc un quota de 40 % de femmes au conseil d’administration des grandes et moyennes entreprises. Ils espèrent ainsi inverser la tendance. Si la parité est encore loin d’être totalement respectée en entreprise, la France est malgré tout un des pays qui compte le plus de femmes dirigeantes.
En mai 2016, Isabelle Kocher devient la première femme directrice générale (PDG) d’une entreprise cotée au CAC 40 en prenant la tête d’ENGIE. Après des études à Normale Sup puis à l’école des Mines, Isabelle Kocher travaille pour le compte d’entreprises comme EADS, Areva ou encore Thales. En 2002, elle entre chez GDF Suez puis monte les échelons au fil des années. Jusqu’à sa désignation à la tête d’ENGIE en tant que PDG. Elle est déterminée à accompagner l’entreprise dans sa transition énergétique face aux inévitables changements à venir dans ce domaine. Isabelle Kocher s’engage notamment pour l’abandon progressif des combustibles fossiles et la numérisation des services.
Dans une autre mesure, il est à noter qu’Elisabeth Badinter préside le conseil de surveillance du Publicis, groupe que son père a fondé, depuis 1996. Elle est ainsi la première femme à obtenir un haut poste dans une entreprise du CAC 40. Bien que le pouvoir revienne en réalité au président du Directoire et au PDG, qui sont tout deux des hommes.
Sophie Bellon est également la fille du fondateur d’une grande entreprise, Sodexo. C'est le leader mondial des services aux entreprises. En 2016, le groupe fait son entrée au CAC 40. Sophie Bellon en devient la nouvelle PDG après avoir gravi tous les échelons au sein de l’entreprise depuis 1994. Présidente du conseil d’administration, c’est donc elle qui dirige les 420 000 salariés de l’entreprise, en tant que femme d’affaires avertie.
À l’instar de ces femmes inspirantes, espérons que la féminisation soit encore plus franche dans les années à venir. Et cela dans tous les types d’institutions et à tous les niveaux de hiérarchie. Il revient aussi aux femmes de croire en leur potentiel et en leurs compétences. Elles peuvent accéder aux postes de leader, de femme dirigeante, PDG, quelque soit l’entreprise ou le domaine d’activité. À nous de jouer !