L’automne est arrivé, toujours plus vite que prévu, et avec lui les traditionnels rhumes, rhinopharyngite, maux de gorge, coups de froid, etc… Des petites maladies pas graves du tout, mais qui gâchent bien la vie ! Surtout quand cela se transforme en bronchite, sinusite qui mettent à plat pour un bon moment. Les vacances et leurs bienfaits sont déjà loin vous dites-vous, et vous n’avez qu’une envie : rester au fond de votre lit avec une tisane, un bon livre et la joie – un peu mauvaise – de penser à vos collègues en réunion de bon matin ! Mais voilà, est-ce une bonne idée de demander un arrêt maladie à votre médecin traitant pour un simple rhume ? On vous dit tout.
Dès que votre médecin vous prescrit un arrêt de travail, vous avez 48h pour le transmettre à la sécurité sociale. Pendant cet arrêt, vous allez percevoir des indemnités journalières, soumises à l’observation des prescriptions du praticien, à l’obligation de vous soumettre aux contrôles du service du contrôle médical et au respect des heures de sorties autorisées par le praticien. Pas question d’en profiter pour aller au cinéma ou voir vos copines, sous peine de voir vos indemnités supprimées. L’indemnité journalière est égale à 50 % du salaire journalier de base dans la limite de 1,8 SMIC. Si vous avez 1 an d’ancienneté, vous avez une garantie totale de votre salaire. Mais attention : il y a un délai de carence de 3 jours, au cours desquels vous n’êtes pas indemnisée du tout !
Vous pouvez donc vous poser la question de savoir si cela vaut vraiment le coup de demander un arrêt maladie de 1 à 3 jours ? Car pour un rhume ou un mal de gorge vous n’obtiendrez pas plus. Vous ne serez donc pas indemnisée pendant cette période, soit une perte nette de salaire. Certains patrons permettent de prendre une journée de RTT en remplacement, pour conserver votre salaire. Mais vous aurez alors un jour de moins prévu dans l’année qui suit. Vous pouvez alors dire au revoir à ce charmant petit week-end dont vous rêviez… Mais certains chefs d’entreprise sont aussi très sympas, et vous payent quand même votre journée, tant que vous n’abusez pas, alors profitez-en !
Mais voilà, vous n’avez pas toujours la chance de pouvoir profiter de ces avantages, et ne pas venir pendant 1 à 3 jours, c’est cela de moins sur votre fiche de paye. Sans compter que vous risquez de passez pour une fainéante, ne pas être présente pour la super réunion où de grands projets ont été mis en place, voir de perdre un bon client qui vous aura préféré votre collègue bien présente au bureau et ravie de vous « voler » une partie de votre budget. Parfois une carrière se joue en quelques instants, ne l’oubliez pas. Il est donc peut-être judicieux de venir avec votre boite de 150 kleenex au bureau, les yeux larmoyants et la voix cassée, plutôt que rester chez vous…
Cela sera difficile certes, car même si ce n’est pas grave du tout, un virus hivernal met bien à plat. Vous allez vous trainer toute la journée, éternuer, tousser, etc. La bonne nouvelle c’est que cette étape est souvent simplement la première journée. Demain cela ira beaucoup mieux, après une bonne nuit de sommeil ! Vous pouvez aussi opter pour un traitement booster, tel que beaucoup de café (ponctuellement ce n’est pas grave !), de la vitamine C, et des médicaments spécial rhume, associés à des pastilles pour la gorge. Votre pharmacien vous renseignera très bien.
Si vous êtes une winneuse, vous opterez pour cette solution. Si vous culpabilisez beaucoup aussi, si vous avez peur de perdre votre job, encore pire. Mais voilà, vous pouvez aussi être de celles qui pensent à elle et leur santé en priorité. Sans compter que vous risquez de contaminer tout votre service, et même vos clients ou patients si vous en avez. Alors faites le choix de prendre un jour ou deux, et profitez-en, vous reviendrez en meilleure forme. Tant pis pour les jaloux de votre service qui vous prendront pour une chochotte. C’est votre vie, vous faites ce que vous voulez tant que vous assumez vos choix ! De plus en tant que salariée, vous avez des droits, donc faites-les respecter.