Après quelques mois ou plusieurs années à l’étranger, vous avez pris la décision de rentrer en France. On pourrait croire que dans ce sens-là, le voyage est plus facile à organiser alors que ce n’est pas toujours si simple en terme de démarches d’une part et d’adaptation d’autre part. Pour que la transition soit la plus douce possible lors de votre retour en France et que vous puissiez vous réinsérer aisément sur le marché de l’emploi français, voici quelques conseils.
Même si c’est votre pays natal, rentrer en France après une expatriation nécessite de mettre à jour son statut à différents égards et donc d’entreprendre certaines démarches administratives. L’idéal est d’anticiper suffisamment en amont son retour pour que la transition se fasse correctement. En effet, vous aurez par exemple à vous inscrire à la sécurité sociale qui vous correspond et renouveler ou mettre à jour votre carte vitale. Si vous n’en avez pas conservé un, il sera rapidement nécessaire d’ouvrir un compte en banque en France, et éventuellement prévoir de clôturer celui à l’étranger. Pensez également à conserver tous les documents administratifs liés à votre séjour à l’étranger, comme vos fiches de paie, contrat de travail, ou encore diplômes obtenus car vous en aurez besoin pour justifier de votre situation une fois de retour en France.
Pour vous aider dans ces démarches, le ministère des affaires étrangères a mis au point un simulateur très efficace. En complétant le formulaire avec vos informations, vous obtiendrez un bilan des modalités à suivre pour organiser au mieux votre retour au pays.
Pourrez-vous ou non recevoir une allocation chômage lors de votre retour en France ? Les situations diffèrent selon le statut que vous aviez à l’étranger et le pays où vous étiez expatrié. En effet, si vous étiez sous le régime du salarié détaché, c’est-à-dire muté à l’étranger sous l’égide de la même entreprise française, vous êtes maintenu en lien avec l’assurance chômage française, comme si vous aviez continué à travailler en France.
Si vous aviez le statut d’expatrié à l’étranger, vos droits dépendent du système de chômage local, sauf si vous étiez dans un pays de l’UE ou la Suisse. Cependant, si vous êtes parti à l’étranger moins de quatre ans et que vous aviez démissionné au préalable, notamment dans le cas d’un suivi de conjoint, vous pourrez également bénéficier de l’allocation chômage à votre retour. Chaque situation étant bien particulière, la rubrique de France Diplomatie sur le sujet, précise chacun des scénarios possibles.
Encore une fois, si vous vous apprêtez à rentrer en France et que vous cherchez à démarrer un nouvel emploi à votre retour, il convient d’anticiper. Quelques mois avant la date de retour, il est bon de commencer à réactiver votre réseau en France et réapprendre les codes et spécificités du marché français. Mettez à jour votre profil sur les plateformes professionnelles, en commençant par LinkedIn. Selon vos attentes et objectifs, n’hésitez pas à entrer en contact avec de potentielles entreprises, recruteurs ou encore role models pour voir comment votre parcours est reçu.
Même si votre profil ne correspond pas en tout point aux annonces, cela vaut la peine d’y répondre malgré tout. En effet, puisque les moyens de communication actuels le permettent facilement, vous pourrez engager un appel ou une visioconférence avec un recruteur qui souhaiterait vous rencontrer et échanger avec vous. D’autre part, c’est le meilleur moyen de se remettre dans le bain, de s’entraîner et de comprendre l’attitude à adopter. Si vous ne savez pas par quel bout prendre le problème, vous pouvez également commencer par une mise à niveau, un bilan de compétences ou une validation de vos acquis.
On peut être un peu désemparé lorsque l’on fait son grand retour en France après une période en tant qu’expatrié. Il faut se réadapter, entreprendre les démarches administratives nécessaires et s’organiser pour chercher à nouveau un job. Comme souvent, l’essentiel est d’anticiper afin de se laisser une marge de manœuvre et de se familiariser à nouveau avec les attentes du marché de l’emploi français.