La crise sanitaire nourrit encore beaucoup d’incertitudes quant aux mois à venir. Malgré le vaccin et la volonté de rouvrir les établissements publics, la visibilité n’est toujours pas optimale. Pour certains qui sont en chômage partiel, le temps est comme suspendu depuis presque un an. Particulièrement dans le domaine de l’événementiel, de la culture, de l’hôtellerie et de la restauration. Et même si financièrement le dispositif se prolonge au moins jusqu’au 1er mars, comment tenir psychologiquement lorsqu’on est inactif depuis si longtemps ?
Combattre les pensées négatives
Après plusieurs mois de chômage partiel, à tourner en rond chez soi, difficile de ne pas se sentir inutile, difficile de ne pas s’ennuyer, de ne pas imaginer que notre poste va finir par être supprimé. Aussi, pour beaucoup l'ascenseur émotionnel a été fort entre le premier et le deuxième confinement, avec l’espoir d’un retour à la normale avant la fin d’année dernière. Il a donc fallu composer avec un retour au chômage partiel après parfois quelques jours ou quelques semaines de retour en entreprise ou en télétravail. Il y a le sentiment de culpabilité et d’imposture vis-à-vis des collègues ou des proches qui continuent de travailler, parfois plus ardemment que jamais.
Dans ce vase clos où l’on peut à peine sortir s’aérer l’esprit, ces pensées peuvent vite se transformer en cercle vicieux et attaquer notre moral, au point de mettre en jeu notre santé mentale. Pour s’en sortir, il faut donc essayer d’identifier et de combattre ces pensées qui nous tirent vers le bas. De cette façon, on peut ensuite apporter une réponse concrète à chacun de ses doutes.
Proposer des missions en freelance
Une fois que vous avez identifié ce qui vous ronge le plus au quotidien, vous pouvez agir en conséquence. En effet, vous avez besoin de remplir vos journées pour ne plus vous ennuyer et répondre honteusement à vos proches que vous n’avez rien fait ce jour ? Si votre métier le permet, vous pouvez envisager de proposer vos services en freelance.
À savoir que l’on peut cumuler le statut d’auto-entrepreneur par exemple, avec le statut de salarié. Les démarches ne sont pas très compliquées mais elles vous occuperont, tout comme la prospection puis la réalisation de missions plus ou moins complexes. Cela vous permettra ainsi de remettre un pied dans le monde professionnel de façon progressive, à votre rythme, en reprenant petit à petit l’habitude de vous concentrer sur un projet.
S’engager dans le secteur associatif
Vous sentir franchement inutile alors que d’autres autour de vous ont continué à travailler tout au long de la crise vous tape sur le système ? En vous engageant auprès d’une association, vous pouvez faire d’une pierre deux coups : faire une action qui a du sens et occuper vos journées. D’autant que la situation sanitaire et économique a augmenté les besoins dans tous les domaines. Sans-abris, étudiants, victimes de violences, personnes en situation d’isolement, vous pouvez vous renseigner autour de chez vous quels sont les besoins les plus immédiats.
S’il n’y a pas de structure là où vous résidez, vous pouvez aussi imaginer vos propres initiatives. Vos voisins ont peut-être besoin d’un coup de main pour des courses, pour aller chercher les enfants à la sortie de l’école, pour de l’administratif et autres. Bien que le chômage partiel ait tendance à nous isoler, essayez de briser cet isolement en vous tournant (avec précautions bien sûr) vers les autres.
Garder un contact régulier avec l’entreprise
Le temps est très long depuis mars dernier et vous ne savez toujours pas quand vous reprendrez le chemin du travail, il peut être bon de maintenir un lien avec votre entreprise et vos collaborateurs. À fréquence régulière, vous pouvez demander des nouvelles à vos supérieurs, à votre équipe, solliciter un call ou une réunion à distance. Quelle est la stratégie établie pour les mois à venir ? Comment les projets avancent avec ceux qui continuent malgré tout de travailler ? Aussi, de manière moins formelle, vous pouvez vous enquérir de la situation de vos collègues qui sont également en chômage partiel. Comment tiennent-ils le coup ? Comment s’occupent-ils malgré les doutes ?
Certains travailleurs épuisés ont sans doute rêvé d’être mis en chômage partiel à un moment de la crise. Pourtant, de l’autre côté du spectre, ceux qui sont forcés à l’inactivité depuis mars dernier ont forcément du mal à tenir aussi. Après un an chez soi et presque toujours aussi peu de visibilité sur la reprise économique de certains secteurs, il faut réussir à composer avec les hauts et les bas.