Des collègues nuisibles, vous en avez certainement rencontrés plusieurs dans votre carrière. Certains affectant votre qualité de vie au bureau, d’autres ralentissant carrément votre ascension au sein de l’entreprise. C’est la vie, des mauvaises personnes il y en a partout. Et le monde du travail est un lieu où ils(elles) sont nombreux à s’y concentrer malheureusement. Souvent au détriment des femmes d’ailleurs, qui sont victimes du syndrome de l’imposteur, et qui ont peu confiance en elles. Et préfèrent ne pas faire de vagues dans leur service ou avec leur hiérarchie. A la grande satisfaction des personnes nuisibles qui vont en profiter sans états d’âme ! Alors voici quelques conseils pour y faire face sans vous brûler les ailes.
La solution N°1 bien sûr, vous avez dû l’expérimenter, surtout quand vous débutiez votre carrière : ne rien dire, rester stoïque face aux attaques, injustices, dénonciations… A 25 ans vous n’osiez pas -trop jeune- à 35 ans non plus - pas légitime - à 45 c’est devenu la règle. A quoi bon changer d’attitude puisque cela vous a toujours réussi, tout au moins jamais attiré d’ennuis. Sauf une déprime, une mise au placard, une perte de sens dans votre job, un manque de considération de votre manager, bref vous êtes transparente. Voire vous n’existez pas. A ne jamais faire de vague, en laissant passer - en vous écrasant serait plus juste- vous êtes devenue la dernière roue du carrosse.
Alors il est temps de vous affirmer ! Les fausses excuses c’est fini. Vous n’êtes pas une serpillère sur laquelle votre collègue nuisible peut s’essuyer les pieds en permanence, vous valez mieux que cela. Ne commencez pas bien sûr tout d’un coup à ruer dans les brancards comme dit, ou à provoquer un esclandre, mais mettez les points sur les i une bonne fois pour toutes. Cela laissera cette collègue sans voix certainement, trop habituée à votre absence de réaction. Il y a de fortes chances pour que son attitude change du tout au tout, car certaines personnes agressives ont juste besoin d’être cadrées. Comme un enfant tout simplement.
Avertir votre manager, votre N+1 des agissements de votre collègue nuisible peut être vu comme de la délation malheureusement. Surtout si cette personne sait bien manipuler vos supérieurs pour se faire bien voir. Encore pire si vous êtes la seule personne cible de ses attaques. Alors il faut bien préparer ce que vous allez dire, rassembler des preuves, chercher des témoins, prouver que la qualité de votre travail s’en ressent, le tout avec une attitude neutre, pas dans la revanche ou l’énervement. Demandez un rdv, exposez les faits, restez factuelle et exigez une réponse à vos problèmes soulevés, tachez de ne pas repartir sans solution…
Si cela ne suffit pas, avertissez les ressources humaines, si cela est possible. Car une personne nuisible dans un service et c’est tout un étage qui peut en pâtir. Ils ont peut-être reçu d’autres plaintes que la vôtre, voire des arrêts maladie ou des burn out. Bref, tout ce qui démontre une souffrance au travail. C’est leur rôle d’agir. S’ils ne font rien, consultez un syndicat, un délégué du personnel, mais ne lâchez pas l’affaire. Il y a de fortes chances que l’entreprise laisse couler, en espérant que vous passiez à autre chose. Ou pire, soit complice. Mais quand on n’agit pas, rien ne se résout de lui-même malheureusement. Jusqu’au moment où une grosse affaire de harcèlement éclatera dans l’entreprise…
En dernière solution, si vous vous sentez harcelée, êtes proche d’un burn out, et ne vous sentez plus capable de venir au bureau. Si vous en faites des cauchemars. Ou si vous ne pouvez même plus vous concentrer sur votre job. La seule solution alors est de demander un changement de service, une mutation ou un autre bureau. Si cela ne vous est pas accordé, reste la solution de la rupture conventionnelle - vous toucherez au moins le chômage - ou la démission. Ou encore demandez une formation, un congé sans soldes, enchainez les arrêts maladie… Il y a un moment où votre hiérarchie comprendra. Et où elle vous retiendra en agissant comme elle aurait dû le faire depuis le départ, ou vous laissera partir sans lever le petit doigt. Là vous saurez que vous avez fait le bon choix !