Voici un nouvel article présentant un joli témoignage de reconversion professionnelle: " Comment je suis devenue développeuse web après des études en histoire de l'art. "
Amélie, 26 ans, a un profil littéraire sur le papier, mais une attirance certaine pour le monde du digital. Cette attirance se transforme en vocation le jour où elle saute le pas et se forme à nouveau pour entamer une carrière dans le développement web. Après quelques obstacles franchis, elle obtient un poste dans lequel elle s’épanouit pleinement aujourd’hui. Récit de son histoire, preuve que nos parcours n’ont pas toujours besoin d’être complètement linéaires !
J’ai toujours plutôt eu une préférence pour les matières littéraires à l’école, ce qui m’a amenée à passé un bac L. En suivant une amie, j’ai ensuite suivi des études en histoire de l’art. De nature curieuse et avec une fibre artistique notoire, la licence m’a beaucoup plu. Néanmoins, au moment de choisir ma spécialité en master, j’étais moins inspirée, je n’arrivais pas à me projeter sur le marché du travail. Ces trois années d’étude avaient certes contenté ma soif de culture générale mais je n’avais toujours pas de scénario professionnel en tête. Je me suis donc accordée une année de césure pour réfléchir à la suite.
Lors de mon année de césure, j’étais bénévole dans une association de ma ville et de fil en aiguille, on m’a confié la refonte complète du site internet. Cela a été une révélation ! Je n’avais pas de deadline, j’ai pu prendre mon temps, tâtonner, expérimenter. J’ai donc regardé des tutoriels sur le sujet, je me suis débrouillée et à l’arrivée c’était magique d’avoir un résultat concret. Je me suis dit que c’était vraiment l’avenir, qu’il y avait de plus en plus de besoins dans le digital et que c’était une voie professionnelle qui pourrait tout à fait me convenir. Pour la première fois, j’arrivais à me projeter dans une carrière. J’aimais bien l’idée de devenir développeuse web, de pouvoir exercer à la fois en entreprise, en agence ou bien à mon compte. C’est ce qui a été le déclencheur pour moi.
Depuis l’adolescence, je bricolais sur internet et j’ai toujours été intéressée de comprendre l’envers du décor. J’avais plusieurs sites web à mon actif, mais sans avoir de connaissances très poussées en code. Je pense que j’avais cette appétence inexploitée qui attendait de se convertir en un véritable projet.
J’ai suivi une formation en ligne. Comme je me suis impliquée à temps plein, j’ai pu boucler le cycle en 6 mois. C’était organisé en bloc de deux semaines, sur des thèmes très précis, comme le langage HTML/CSS, la programmation PHP, JavaScript. Puis un mois a été consacré à une spécialisation que j’ai pu choisir parmi Symfony, React ou WordPress. J’ai choisi React, la bibliothèque créée par Facebook. À l’arrivée, j’ai obtenu le titre professionnel de “Développeur web et web mobile”, qui est l’équivalent d’un bac+2.
J’ai été agréablement surprise car comme je l’espérais il y avait une vraie demande en terme de développement web. J’ai réorganisé mon CV, mis à jour mon profil LinkedIn, mis en avant les projets que j’avais effectués en école et des recruteurs intéressés sont rapidement venus à moi. Finalement, ma première expérience professionnelle a été un CDD de 6 mois au sein d’un grand groupe d’assurance. Ils attendaient de moi que je mette à jour leur site web, en suivant la trame et le cahier des charges qu’ils avaient déjà élaborés. C’était très enrichissant et c’est ce qui m’a permis de compléter mon portfolio pour ensuite décrocher un poste dans une agence de communication digitale.
Je suis développeuse web front end dans cette même agence depuis 2 ans. Ce que j’aime le plus est le fait de travailler en équipe. Je suis constamment en collaboration avec un graphiste, un designer UX et un développeur back end. Au final, je mets également à profit ma sensibilité créative et artistique, j’aime les beaux rendus et j’essaye de ne jamais me reposer sur mes acquis pour créer quelque chose d’original et unique à chaque projet. Dans un premier temps, je pensais que la suite logique serait de m’installer en freelance, de m’offrir cette liberté, mais je pense que l’émulation d’équipe me manquerait.