La loi de 2014 réformant la formation professionnelle a instauré une nouvelle logique dans l’évolution professionnelle qui désormais s’envisage hors de l’entreprise. Outre ses propres parcours et aspirations, la personne doit prendre en considération des éléments externes (logique de territoire, de branche…) rarement maîtrisés. C’est là qu’intervient le CEP (conseiller en évolution professionnelle), recours prévu dans la loi elle-même.
L’expérience, cœur du sujet
Conseiller une personne dans le but de la faire évoluer professionnellement suppose d’appréhender au mieux sa situation actuelle en terme de potentiel. Analyser l’expérience. En effet, la prise de conscience de sa propre expérience permet de la transformer en connaissances et développement personnel. Il convient de:
- la cerner ;
- la ressentir ;
- la formaliser ;
- la mobiliser.
Qui peut devenir CEP ?
Avant de mettre en avant l’expérience des autres, il convient de rôder la sienne. L’accès au métier de CEP n’est possible qu’aux personnes en exercice sur des fonctions AIOA (Accueil information orientation accompagnement) et/ou de construction de parcours de formation, professionnel et personnel, depuis au moins 2 ans.
Faut-il une formation spéciale ?
Même si la plupart des compétences utiles à ce métier relèvent justement de l’expérience et de qualités personnelles. Suivre une formation permet de mieux caler sa posture professionnelle vis-à-vis des nouveaux publics, contextes et problématiques.
Quelle différence avec le conseiller en projet professionnel ?
La notion d’évolution professionnelle est beaucoup plus large. Engageante et diffuse dans le temps, elle en est souvent la première émanation par rapport au projet professionnel.
Le projet professionnel est un jalon de carrière. En revanche, l’évolution professionnelle peut aller jusqu’à un changement de vie, que le conseiller devra savoir accompagner.
