Que l’on ait plus ou moins tel défaut ou telle qualité, il nous arrive d’être un peu excessif et d’en faire trop. On exagère, on s’angoisse pour peu, on fait des montagnes d’un rien et à l’arrivée c’est épuisant pour soi mais aussi pour les personnes avec qui on collabore. Repérer les émotions et les exigences qui nous poussent à en faire trop, est le meilleur moyen pour parvenir à considérer chaque chose, chaque personne, et chaque situation à sa juste valeur.
Le perfectionnisme nous suit partout puisqu’il traque les faux pas, les approximations et les problèmes jusque dans les moindres détails. Au point que cela soit parfois ridicule. Pourtant nous le savons, la quête de la perfection est une quête vaine et il est nécessaire de réussir à lâcher du lest de temps en temps. Le perfectionnisme peut perdre un temps fou sur des éléments qui n’en valent pas la peine. Par ailleurs, le perfectionniste s’investit tellement dans sa mission qu’il devient très susceptible à la critique, au point que son engagement soit finalement contre-productif. Psychologiquement, le perfectionnisme est étouffant pour celui qui est assailli par les imperfections qui l’entourent. Si vous êtes perfectionniste, essayez de parvenir à un état d’esprit qui vous permette d’être satisfait de votre travail, tout en acceptant les imprécisions malgré tout. Celles-ci posent souvent moins de problème aux autres qu’à soi-même. Retenez aussi que lorsque tout n’est pas parfait, cela n’empêche pas d’atteindre l’excellence.
Certaines personnes ont le besoin de tout contrôler, c’est souvent ce qui découle du perfectionnisme. Vouloir tout contrôler, ses actions et celles des autres empêche de déléguer avec confiance. Ainsi, celui qui est dans le contrôle ne se déleste jamais de sa charge mentale. Seulement, il est impossible de tout maîtriser, des horaires de ses collègues aux comptes-rendus de ses employés, en passant par les appels d’offre de la boîte. Les collaborateurs de celui qui cherche à tout contrôler finissent par se sentir épiés, voire infantilisés. Il est important de réussir à lâcher du lest, d’accorder sa confiance pour pouvoir se concentrer sur ses propres objectifs dans un état d’esprit léger.
Un autre travers qui pousse beaucoup d’entre nous à en faire trop est l’héroïsme. Rendre service, jongler avec les impératifs, jouer les sauveurs est une façon d’attirer l’attention sur soi, d’obtenir des démonstrations de reconnaissance et de se valoriser auprès des autres. Là encore, le risque est de s’éparpiller dans son travail à vouloir trop donner de sa personne. Dans la vie professionnelle comme dans la sphère privée, on doit apprendre à dire non plus souvent pour se préserver. Souvent nous avons plus à gagner à ne pas nous investir à outrance dans les difficultés des autres. Bien sûr, il est important de conserver une forme d’empathie et de faire sa part dans la mesure du possible. Sans toutefois que cela devienne démesuré.
Il y a des individus qui se montrent très impliqués dans leur travail et dans la vie de leur entreprise. L’hyper investi se sent responsable et concerné par tout, ce qui conduit à un sentiment de culpabilité lorsque les choses ne se passent pas comme il l’avait prévu. Pour ce type de profil, il faut réussir à prendre du recul avant d’atteindre la surchauffe. Après tout, le travail n’est qu’une partie de notre existence, il faut lui redonner une place relative et ne pas s’identifier au salarié, au manager ou au fondateur que l’on est dans le cadre de l’entreprise. Les succès ou les échecs professionnels ne vous définissent pas de façon absolue. Apprenez donc à déléguer, à faire confiance et ne prenez pas tout personnellement.
L’anxiété peut parfois venir d’une volonté de tout anticiper et prévoir à l’avance, au point de passer pour un catastrophiste. Ces personnes ont alors tendance à imaginer le pire et à prévoir le scénario le plus grave. Ils ont donc besoin de tout valider, de tout sécuriser un nombre incalculable de fois, pour tenter d’éloigner un danger qui n’existe pas toujours. Dans certains cas, cela s’exprime même par des troubles compulsifs du comportement. La solution est de réussir à mettre à distance les émotions qui nous poussent à croire que tout va mal se passer. La personne qui souffre de catastrophisme doit parvenir à raisonner à nouveau pour juger objectivement de la gravité d’une situation.
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Il existe de nombreuses situations professionnelles stressantes. Et puis, il y a la pression que l’on se met seul, de manière parfois exagérée. Nous nous imposons des exigences qui nous poussent à en faire trop, qui nous épuisent et qui sont finalement bien souvent contre-productives. Pour éviter de tomber dans l’excès, il faut se rappeler régulièrement de prendre du recul sur les situations que nous vivons, avant que nos défauts ne tournent à l’obsession.