Issue d’une expression anglaise qui signifie « baisse d’énergie », le brown-out est un phénomène souvent ressenti en entreprise, et qui concerne la perte de sens au travail. Petit frère des plus médiatisés burn-out et bore-out, le brown-out n’en est pas moins un phénomène dont les conséquences peuvent être graves pour la personne concernée. D’autant plus qu’il est plus difficile à identifier que les deux autres. Petit tour d’horizon de ce qu’est le brown-out, et comment lutter contre.
On connaît le burn-out, on a parfois entendu parler du bore-out, et plus rarement du brown-out. Pour rappel :
Le burn-out est un syndrome d’épuisement professionnel, causé par une surcharge de travail et de charge mentale sur la longueur. En principe, le corps et / ou l’esprit finissent par lâcher, ce qui provoque un arrêt brutal de l’activité.
Le bore-out est l’inverse du burn-out. Il en résulte également un épuisement professionnel, mais provoqué cette fois par le manque d’activité et l’ennui. Cet ennui extrême peut provoquer du stress et des troubles psychologiques graves, comme la dépression notamment.
Le brown-out, lui, est un sentiment de démotivation, de manque d’énergie et de désengagement vis-à-vis de son travail, provoqué par une perte de sens importante. Il est plus pernicieux à identifier, car là où le burn-out et le bore-out ont des conséquences physiques et psychologiques souvent brutales, le brown-out provoque une sorte de « démission » mentale plus progressive, mais dont les conséquences ne sont pas moins sérieuses.
Selon une étude récente du cabinet Deloitte, près de 55% des salariés seraient concernés par le brown-out. La crise du COVID, les confinements, le télétravail et le manque d’interactions sociales ont également favorisé une prise de recul et pour certains, une prise de conscience par rapport au sens de leur job. Ce que l’anthropologue anglais David Graebler appelle dans ses écrits les « bullshit job », n’a jamais été si concret pour beaucoup : cette impression d’occuper ses journées avec un travail qui ne fait pas grand sens, n’a pas une grande utilité et n’élève personne.
Parmi les symptômes classiques du brown-out, on relève surtout :
Tous ces phénomènes plus ou moins cumulés participent au brown-out, et peuvent aboutir à un impact négatif sur la santé de l’employé, et à son départ de l’entreprise.
Le brown-out étant un phénomène provoqué par l’entreprise, il est en priorité de la responsabilité du manager d’anticiper ce mal-être chez ses employés et d’y remédier. Plusieurs techniques peuvent être mises en place pour retrouver du sens dans son travail, à savoir :
Toutes ces techniques sont de la responsabilité des managers. Mais il reste toutefois important de rester proactif concernant sa quête de sens au travail. Dans la grande majorité des cas, le sentiment de perte de sens au travail est couplé à une dissonance entre ses valeurs profondes et la teneur de son travail. Il est donc primordial d’apprendre à se connaître sur ce point, et de comprendre les grandes valeurs qui guident sa vie. Pour savoir ensuite comment les intégrer, ou choisir un emploi qui les respecte pour se sentir bien et alignée.
En ce sens, le bilan de compétences est un excellent moyen d’apprendre à se connaître, et d’identifier un projet professionnel qui respecte ses valeurs profondes et donc d’éviter le brown-out. Accompagnée d’une coache certifiée, qui vous accompagne tout le long du processus, il permet dans un premier temps de mettre au jour vos valeurs, motivations, envies personnelles et professionnelles; d’identifier ensuite un projet professionnel qui fait sens pour vous, en accord avec vos envies; et enfin, d’élaborer un plan d’action pour parvenir à vos fins le plus rapidement possible. Car le meilleur moyen de lutter contre le brown-out reste tout de même de placer la quête de sens au cœur de son projet professionnel !