Vous venez de décrocher le poste que vous convoitiez après un processus de recrutement relativement laborieux ? Félicitations, vous êtes prête à recevoir votre contrat de travail. Avant de signer tête baissée, sans réfléchir, galvanisée par la bonne nouvelle, accordez-lui une lecture attentive. Ce document, souvent dense, fixe vos conditions de travail et une fois signé, on ne peut pas revenir en arrière. Quelles sont les clauses sur lesquelles se pencher ? Quels sont les éléments à relever ? On vous dit tout sur la meilleure façon de se familiariser avec votre contrat de travail et d'en comprendre toutes les subtilités.
Promesse d’embauche et contrat
Avant la signature de votre contrat de travail, vous avez peut-être déjà signé une promesse d’embauche. Il faut savoir que cette promesse d’embauche est valable pendant une durée déterminée afin de valider l’offre d’embauche ou de se rétracter. Cette durée apparaît sur la promesse d’embauche. Il faut savoir qu’une fois passé ce délai, la promesse d’embauche a valeur de contrat de travail.
La période d’essai
Lorsque l’on démarre un nouveau job, la période d’essai est un élément important à considérer. Pour vous comme pour l’entreprise, cette période permet de vérifier que vous correspondez au poste et vice versa. Cette période d’essai peut être rompue librement par les deux partis, à condition de respecter un délai de prévenance : 24 heures si le contrat a démarré depuis moins de 8 jours et 48 heures s’il a démarré depuis plus de 8 jours. La durée de cette période d’essai ainsi que la possibilité de la renouveler doit être précisée dans le contrat de travail. Si ce n’est pas le cas, l’employeur ne peut pas vous l’imposer.
Le salaire
C’est le statut et la classification de votre poste qui va déterminer le salaire minimum conventionnel en dessous duquel vous ne pouvez pas être rémunérée. Veillez donc à bien vérifier que la classification vous correspond. Les missions qui vous seront allouées doivent être détaillées dans le contrat, ainsi que les compétences qu’on vous demande d’engager. À partir de ces éléments, vous pouvez consulter votre convention collective pour vérifier que toutes les informations sont cohérentes.
Aussi, sur le contrat, le salaire est affiché brut et ne comprend pas les éventuelles primes, les avantages non financiers, les gratifications qui doivent être précisés à une autre section. Assurez-vous que cela équivaut à ce que vous aviez négocié lors de votre recrutement.
Les clauses
Un contrat de travail comporte de multiples clauses variables selon le poste et ce que vous avez négocié au préalable. Il convient de les lire avec attention.
Tout d’abord, votre contrat peut comporter une clause de non-concurrence. C’est-à-dire que vous n’aurez pas le droit d’exercer dans le même domaine à la fin de votre contrat. Attention néanmoins, pour être valide, cette clause doit être définie dans le temps, l’espace et inclut une contrepartie financière.
Ensuite, il faut savoir que le lieu de travail indiqué sur le contrat n’apparaît qu’à titre indicatif et la clause de mobilité peut vous amener à exercer ailleurs, là où votre employeur le demande. Ces changements devant être restreints au même secteur géographique et à des déplacements occasionnels. Si vous ne voulez pas vous y soumettre, alors il faut négocier une clause spécifique pour préciser que vous ne travaillerez que dans un seul lieu défini au préalable.
Aussi, une clause d’exclusivité peut vous empêcher d’exercer une autre activité en dehors de ce contrat. Là encore, si cela ne vous convient pas, il faut en discuter.
On ne le dira jamais assez mais quel que soit le contexte dans lequel vous avez obtenu un poste, ne signez jamais rien les yeux fermés. Prenez le temps de ramener votre contrat de travail chez vous, même si on vous presse de le signer, pour le lire et l’analyser à tête froide. Il n’y a aucun problème à soulever des éléments qui ne vous conviennent pas tout à fait pour négocier et les modifier dans votre sens. En revanche, une fois que vous aurez signé, il sera beaucoup plus compliqué de le changer.