Et si la seule bonne résolution que vous vous engagiez à tenir pour cette rentrée, c’était de ralentir ? D’en faire moins, ou dans tous les cas pas plus? Aussi bien dans votre vie personnelle que professionnelle. Arrêter de courir après le temps, les promotions, les projets, le toujours plus que la vie nous impose. Ce serait peut-être un gros challenge à relever, dans une société où il faut en permanence montrer que notre vie est trépidante ! On vit à fond, on profite, on est un winner dans tous les domaines..
Car aujourd’hui, plus que l’argent, le temps est devenu un luxe. Un luxe réservé à une élite. Non pas l’élite économique ou politique, comme c’est souvent le cas... Mais l’élite de ceux qui ont compris que le temps est le bien le plus précieux détenu par l'être humain. Ceux qui ont souvent vécu un accident de la vie et qui ne veulent plus passer à côté des choses essentielles : burn out, perte d’un proche, divorce douloureux, licenciement après 30 ans de bons et loyaux services… Chaque coup dur est un déclic pour la plupart de ceux qui les vivent. Ils permettent de :
Mais il n’est pas obligatoire de se prendre un clash en pleine figure pour s’y mettre, fort heureusement ! La prise de conscience que tout va trop vite dans votre vie peut se faire petit à petit, en écoutant des témoignages de « ceux qui l’ont fait », en lisant des livres, des blogs et en écoutant votre intuition : cette petite voix cachée au fond de vous qui sait ce qui est bon pour vous, mais que vous mettez en sourdine la plupart du temps, car elle manque de rationalité. Car une intuition, cela ne s’explique pas, cela se ressent. Et elle sait toujours ce qui est bon pour vous, sur quel chemin vous devez aller pour être alignée avec vous-même, avec qui vous êtes, avec vos valeurs, à ce qui fait que serez heureuse et épanouie. Alors écoutez là et faites-lui confiance : elle vous dira certainement d’arrêter de courir après des tonnes de choses, qui sont, pour la plupart, que des chimères, qui certes vous rendront fière sur le moment, mais ne vous satisferont pas sur le moment.
Car le « toujours plus » engendre le « toujours plus ». Comme le disait déjà en 1993 la chanson Foule Sentimentale d’Alain Souchon « Oh la la la vie en rose, Le rose qu'on nous propose, D'avoir les quantités des choses, Qui donnent envie d'autre chose » Aujourd’hui on ne se satisfait plus du tout de ce qu’on a, on veut en permanence autre chose. Et pourtant, depuis la crise de 2008, chacun pense s’être débarrassé des désirs matériels et s’être rapproché de choses essentielles. Ce n’est qu’un leurre, car les désirs ont été remplacés, mais sont toujours sur la ligne du « toujours plus » : un mari plus prévenant, des enfants meilleurs à l’école et en sport, plus de kilomètres à chaque session hebdomadaire de running, plus de clients, de dossiers à gérer, de chiffre d’affaire… Mais à un moment, ne faudrait-il pas s’arrêter de désirer autres chose que ce que l’on a ?
L’être humain, même s’il fonctionne plus vite qu’il y a des décennies a aussi des limites. Il suffit de regarder les records du monde en athlétisme ou natation, pour réaliser, qu’ils tombent de moins en moins ces dernières années… L’être humain ne peut plus fonctionner à 200km/heure dans toute sa vie, au risque de tomber malade (regardez autour de vous les moins de 40 ans qui font des AVC, ou crise cardiaques…), de "péter un câble" comme on dit, et tout envoyer valser, suivie par une profonde dépression. Il y a un moment qui survient, après un trop-plein de « trop c’est trop », le point de non-retour où la vie impose de ralentir. Quand c’est la vie qui l’impose, ce n’est pas forcément dans de bonnes circonstances malheureusement… Alors il est temps d’agir et de changer les choses dans votre vie si vous ne voulez plus prendre part à cette course folle sans limite que la société impose depuis trop longtemps et sans que la plupart d’entre nous s’en rendent compte. Jusqu’au jour où...