Lorsqu'on a la chance de gérer son temps comme on l'entend, il n'est pas toujours évident de savoir comment s'y prendre pour être le plus efficace possible. On a tendance à rester dans des schémas traditionnels qui sont soi-disant adaptés à tout le monde, donc à personne ! Qui a dit que travailler de 9 h à 17 h était le rythme le plus adapté ? Voyons comment écouter son corps et son cerveau peut aider à travailler moins tout en étant plus productive.
On le sait tous, notre corps suit un rythme de 24 heures en accord avec la durée d'une journée. La chronobiologie étudie ce rythme pour comprendre son fonctionnement et son impact sur la santé. Même si notre société occidentale a du mal à accepter cet état de fait, l'être humain n'est pas au maximum de ses capacités de 7 h à 21 h. Il a des moments d'attention extrême et des moments de relâchement naturels.
Ne pas respecter ces différentes phases de la journée peut amener à une sensation de malaise voire de surmenage. De plus, la productivité ne s'en verra pas améliorer. Au contraire, continuer de travailler dans les moments où notre corps réclame du repos provoque une lassitude dont il sera difficile de se débarrasser avant d'avoir pu profiter d'une bonne nuit de sommeil.
Le problème le plus difficile à résoudre à ce niveau-là est certainement de comprendre le fonctionnement de son propre corps. Il n'y a pas de formule miracle car chacun est différent. Certaines constantes existent tout de même. Par exemple, la plupart d'entre nous ont besoin d'une pause en début d'après-midi. Mais selon les personnes, ce sera juste après manger, pour d'autres, ce sera plutôt vers 15 heures.
De manière générale, on considère que les moments de la journée les plus productifs sont de 9 h à 11 h puis de 17 h à 19 h. Mais bien sûr, tout le monde est différent. Par exemple, certaines ne jurent que par le travail nocturne, entre 22 h et 1 h du matin et d'autres préfèrent travailler quand tout est calme de 5 h à 8 h.
Pour repérer les phases où l'on est très active et concentrée et les moments où l'on est inefficace au possible, il faut apprendre à lâcher prise et écouter les signaux que nous envoient notre corps.
Vous êtes hyper productive et ressentez une volonté de fer au fond de vous ? Ce n'est pas le moment de répondre à vos mails. Faîtes en sorte de ne pas être dérangée et lancez-vous dans un travail exigeant demandant rigueur et concentration. Vous allez certainement accomplir le plus gros de votre journée de travail dans l'heure qui suit.
Au contraire, vous n'arrêtez pas d'aller consulter vos mails ou vos réseaux sociaux, vous levez les yeux au plafond pour voir si l'araignée que vous avez repéré la veille est toujours là ? Prenez une pause, cela ne sert à rien de vous forcer, vous perdez plus votre temps qu'autre chose. Vous pouvez également entamer un travail créatif qui vous fait particulièrement plaisir.
La seconde étape consiste à répertorier toutes les tâches que vous avez à faire dans le cadre de votre travail. Voici quelques exemples : écrire un rapport, envoyer des mails, créer un contenu ou un produit, faire de la comptabilité, éditer des factures, organiser un événement, passer des coups de fil, publier sur les réseaux sociaux, etc.
Parmi toutes ces tâches, certaines demandent une concentration extrême, d'autres peuvent se faire tout en fredonnant sa chanson préférée. Il vous faut donc classer tout ce que vous avez à faire en trois catégories : attention maximum, attention moyenne, tâches répétitives (et ennuyeuses).
Une fois ce travail réalisé, vous commencerez à y voir plus clair sur la façon dont vous pouvez organiser votre emploi du temps sur une journée mais aussi sur la semaine. En effet, on n'a généralement pas la même énergie le mardi à 10 h que le vendredi à la même heure. La semaine de travail commence à se faire sentir et on se met à penser au week-end qui nous attend.
Il est donc préférable de réserver les tâches exigeantes du mardi au jeudi. Le lundi est en général moins productif car souvent perçu comme déprimant. Il faut retrouver son rythme de travail après deux jours de relâche et rien que ça, ça prend de l'énergie.
Une fois que vous aurez repéré à quel moment de la journée et de la semaine effectuer vos différentes tâches, vous pourrez bloquer des sessions de travail intense dans votre emploi du temps et prévenir vos collègues que vous souhaitez ne pas être dérangée pendant ces moments-là. Vous pouvez également couper tous vos appareils et notifications pour être sûre de ne pas être divertie. Prévoyez également des sessions de travail plus « cool » pendant laquelle la porte de votre bureau restera ouverte.
En adaptant votre emploi du temps au capacité de votre corps et de votre cerveau, vous gagnerez en qualité de vie car vous serez plus en accord avec vous même et surtout, vous serez plus productive. Ce qui signifie plus de temps libre pour vous et votre famille ou pour travailler sur un nouveau projet qui vous tient à cœur.