Difficile de le nier, 2020 peut recevoir la palme de l’année la plus bizarre, compliquée, inattendue. Haut la main. Forcément, les montagnes russes de ces derniers mois pèsent sur notre moral, notre motivation, nos envies. On le sait d’avance, nous aurons encore des obstacles à surmonter au cours de la période à venir tant l’incertitude est grande. Alors voici quelques conseils pour malgré tout gérer la fin d’année.
Le contexte est pesant. Il est donc inutile d’ajouter par-dessus cela de la pression, du stress, des angoisses inutiles. Nous avions tous de nombreuses résolutions en tête au démarrage de cette année et de cette nouvelle décennie. Seulement, tout a basculé depuis et nous devons donc ajuster notre niveau d’exigence et de tolérance !
“Il m’a fallu presque 6 mois pour faire le deuil des objectifs professionnels et personnels que j’avais pour cette année. Mais une fois que j’y suis parvenue, je me suis sentie bien plus légère, j’ai fait preuve de plus de bienveillance à la fois envers moi-même et aussi envers mon entourage proche et mes collaborateurs. Ça limite grandement la mauvaise humeur, l’irritation et le stress au quotidien !”, explique Agnès qui a vu sa promotion soudainement lui passer sous le nez par manque de budget de son entreprise.
Surtout, retenons que la bienveillance est contagieuse. Si vous vous montrez compréhensif avec vous-même et avec les autres, ils auront à cœur de vous épauler dans vos difficultés en retour. Cercle vertueux.
Il faut réussir à ne pas souffrir de ce que l’on ne peut pas contrôler. Chercher des explications ou des coupables à tout prix est parfois contre-productif. C’est évidemment plus simple à dire qu’à faire, mais il faut réussir à être dans l’acceptation. Le contexte est ce qu’il est, comment je peux avoir malgré tout un impact positif ?
Comme Agnès, Mazda a fait un gros travail sur elle-même pour réduire ses angoisses : “Le premier confinement s’est très mal passé, mes angoisses prenaient le dessus sur tout. J’étais inefficace au travail, insupportable avec mes proches. Au prix de très gros efforts, j’ai essayé de relativiser, d’accepter le fait que nous étions tous dans le même bateau, sans pour autant renier mes émotions. Puis petit à petit, j’ai enfin lâché prise. J’ai compris que ça ne servait à rien de me mettre une pression de dingue et que l’important, c’était de survivre à cette situation. À ma façon”.
Certes, il est important de revoir son niveau d’exigence à la baisse pour cette année. Néanmoins, ce qui nous fait aussi avancer et garder le cap, c’est de se donner des objectifs. Simplement, faisons en sorte qu’ils soient atteignables. De petits objectifs que l’on réussit à atteindre sont meilleurs pour le moral que de grandes ambitions desquelles on ne se rapproche jamais, ou si peu. On est dans une période où il faut se récompenser, s’encourager et persévérer malgré tout.
Agnès l’a constaté : “J’ai adapté mes objectifs à la situation. Ma promotion n’aura pas lieu dans un avenir proche mais j’ai d’autres choses sur lesquelles travailler. Grâce à un collègue bilingue qui me coache, j’ai enfin arrêté de repousser mon apprentissage de l’anglais. J’essaye de me tenir à au moins trois séances par semaine jusqu’à la fin d'année et pour l’instant, les progrès sont très satisfaisants. Je suis contente et j’y vois un usage aussi bien pro que perso, ce qui me motive !”
Pareil pour Mazda, elle essaye de reporter son attention sur d’autres choses : “Chaque semaine, je me fixe un objectif en plus de ma to-do liste habituelle. Par exemple, la semaine dernière, j’ai nettoyé toute ma boîte mail. La semaine prochaine, je m’engage à regarder des tuto pour apprendre les fonctionnalités du nouveau logiciel de compta que ma boîte a implémenté. Ça peut aussi être de tester une recette avec ma famille etc. À chaque fois, j’ai un sentiment d’accomplissement qui est agréable, je me donne l’impression d’avancer même si on est contraints à l’immobilité en ce moment. C’est important de continuer à apprendre et d’avoir des petits objectifs à plus ou moins long terme”.
À chacun sa méthode pour gérer la fin d’année dans le contexte actuel de crise. L’essentiel étant de rester le plus bienveillant possible envers soi et les autres. Accepter est un premier pas vers la suite, pour lâcher prise, relâcher la pression et ajuster ses objectifs. Aussi, se challenger régulièrement à petite échelle est un bon moyen pour rester en mouvement et se donner un peu de courage pour affronter les difficultés.